L'oracle de Delphes

Dans l'Antiquité, les oracles étaient toujours consultés avec une certaine appréhension : nul ne savait comment interpréter avec précisions leurs paroles souvent obscures, parfois inquiétantes, et toujours marquées du sceau du sacré. C'est à une semblable interrogation que semble nous conduire ce haut-relief. Il met en scène Hercule au centre, armé de sa massue, prêt à tuer le Sphinx et les oiseaux du lac Stymphale postés à gauche. Et à droite, Philoctète, l'ami d'Hercule, tenant sur un pied. La scène forme les prémices d'une lutte. Sigg traduit la détermination des combattants en déformant les corps comme un ballet mystique guidé par les dieux.

Biographie :

Irmgard Sigg expose dès 1967 au salon de la Jeune Sculpture, après avoir fait à l'école des Beaux-Arts. Dans la peinture ou la sculpture, elle s'attache à trouver de nouvelles possibilités de figuration, soit en stylisant personnages et paysages, soit en complexifiant lignes et éléments. Ses oeuvres monumentales travaillent le potentiel allégorique ou utopique de structures plus nettement géométriques, s'inspirant souvent des possibilités de l'architecture.