Le 1er septembre dernier, ils étaient 3 349 élèves de maternelle et 5 626 élèves d’élémentaire à avoir rejoint les bancs de l’école à Vitry, certains au sein du tout nouveau groupe scolaire Joséphine-Baker. Autre nouveauté, l’école maternelle Jean-Jaurès compte une classe supplémentaire, et une nouvelle classe Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) est désormais intégrée à l’école Henri-Wallon B, portant à 8 le nombre de classe, à Vitry, bénéficiant de ce dispositif dédié aux enfants handicapés.
Pourtant, comme dans tout le département, la rentrée scolaire reste marquée par le manque de moyens et d’effectifs, notamment du côté des AESH, les accompagnants d’élèves en situation de handicap. De nombreux établissements sont concernés et plusieurs heures d’accompagnements prévues chaque semaine se retrouvent non pourvues.
Mobilisation à l’école Jean-Moulin
À l’école élémentaire Jean-Moulin, seuls 2 AESH, au lieu de 10, sont présents pour accompagner les 12 enfants disposant d’une notification MDPH, tandis que 6 autres enfants sont en attente de notification.
« Sans accompagnement à la hauteur de leurs besoins, certains élèves ne sont pas en capacité d’entrer dans les apprentissages, d’autres sont perdus et décrochent rapidement, certains refusent de travailler ou tout simplement d’entrer en classe », expliquent les parents et enseignants mobilisés dans un communiqué conjoint.
Après plusieurs actions, dont une journée école morte la semaine dernière, une délégation de parents et enseignants, soutenus par la municipalité, s’est rendue, le 19 septembre, à la direction des services départementaux de l’Éducation nationale pour alerter à nouveau sur leur situation et exiger la tenue d’une audience.
L’État doit garantir le droit à l’inclusion scolaire pour chaque enfant
« La municipalité comprend pleinement la détresse des parents et la charge supplémentaire pour les enseignants », affirme Isabelle Ougier, adjointe au maire charge des Dynamiques familiales.
« Le manque d’AESH s’explique par des conditions d’emploi précaires : salaires très bas, absence de statut, faible reconnaissance et formation insuffisante, ajoute Béatrice Buchoux, conseillère municipale déléguée à l’Accessibilité. Notre exigence est claire : il faut que l’État prenne ses responsabilités et garantisse le droit à l’inclusion scolaire pour chaque enfant. »
À noter également la mobilisation des enseignants du lycée Jean-Macé qui protestent contre la faible dotation en heures d’enseignement jugée inéquitable au regard des besoins spécifiques du lycée.
Majda Abdellah