Les actions de la ville

Depuis les années 90, la ville de Vitry-sur-Seine, s'engage locale pour la biodiversité au travers de multiples actions :

Le plan d'aménagement et de développement durable

Dans son projet d'aménagement et de développement durable (PADD), qui définit les orientations d'urbanisme et d'aménagement pour le territoire, la ville pose des objectifs environnementaux ambitieux à travers une maille environnementale couvrant tout le territoire. Ce maillage a servi de base à l'élaboration de la trame verte et bleue (issue de la loi Grenelle 2, de juillet 2010) en cours de finalisation.

La définition en cours d'une trame verte et bleue a pour objectif de faciliter le déplacement et donc la recolonisation de certains espaces par la faune indigène. L'objectif est de connecter les réservoirs de biodiversité entre eux, grâce au renforcement ou la création de corridors écologiques (éco-connecteurs).

  • Sur les espaces publics : cheminements piétons végétalisés, création de noues, plantation en pieds d'arbres
  • Sur les bâtiments publics : toitures végétalisées
  • Sur l'espace privé : prise en compte d'une maille environnementale dans le Plan Local de l'Urbanisme révisé et approuvé le 18 décembre 2013.

Deux opérations illustrent la mise en place des trames verte et bleue

Hauteur du bâti en accord avec les maisons environnantes, système de sentes piétonnes pour circuler entre les îlots, travail sur les points de vue qui ouvrent sur le paysage de la Seine et création de 3 espaces verts (square Chabrier, jardins familiaux, verger), végétalisation des sentes qui permet l'infiltration des eaux pluviales, part importante du végétal dans les espaces privés.

En s'appuyant sur la trame paysagère du relief du coteau, le projet dessine des éco-connecteurs, liens végétalisés transversaux vers la Seine, qui permettent de combiner densité urbaine et densité végétale et préservent de grandes percées visuelles.

Et l'on retrouve dans le règlement du plan local d'urbanisme (PLU) un ensemble d'outils de réglementation qui permet de mettre en oeuvre ces principes d'aménagement portés par le PADD.

Actions en faveur de la flore

  • Gestion naturelle des espaces verts

Dès les années 90, la ville décide d'évoluer vers l'abandon des produits phytosanitaires.

En cause, l'impact de ces produits sur la santé de tous et leur rôle dans la pollution des eaux de ruissellement et souterraines.

Le "zérophyto" est une réalité en 2008 dans les espaces verts communaux et sur toutes les voiries de la ville, cimetières exceptés.

Cet engagement nous entraîne tous à penser autrement la place de la nature en ville. Pour les services municipaux, il implique de nouvelles pratiques.

Dans la lutte contre les nuisibles, les insectes auxiliaires ont fait leur entrée dans les serres municipales et le désherbage manuel, mécanique ou thermique s'est substitué aux herbicides.

Paillage et plantes couvre-sol se sont aussi développés.

  • Gestion différenciée des espaces verts

Les espaces verts entretenus par les services municipaux ont des profils diversifiés : écoles, bords de Seine, parcs, réserves foncières...

À chacun est associé un plan de gestion qui permet d'adapter les interventions (fréquence de fauchage, hauteur de tonte...) en fonction des usages du public et de la préservation de la biodiversité.

  • Les étapes du Zéro-phyto

Actions en faveur la faune

  • Les rûchers du parc du Coteau Marcel-Rosette

6 ruches ont été implantées dans le parc du Coteau-Marcel-Rosette, en octobre 2010, dans le cadre d'une convention mise en oeuvre, avec l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf).

“La ville pratique la biodiversité des cultures florales et le zéro phyto pour l'entretien de ses espaces verts publics. Aussi, les abeilles, comme toute la faune qui y a élu domicile, trouvent-elles facilement leur équilibre”, explique Nadine Mafran, responsable du secteur municipal Animation et vie des parcs.

APIdays est le rendez-vous annuel autour des ruchers partenaires "Abeille, sentinelle de l'environnement" et des apiculteurs.

Ces journées nationales sont une nouvelle opportunité pour les apiculteurs de militer, d'informer et de sensibiliser les pouvoirs publics, les médias et l'ensemble de la population à la prise de mesures concrètes pour la protection de l'abeille et le développement de l'apiculture française.

  • Partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO)

82 nichoirs ont été installés dans les parcs vitriots et sur les berges de la Seine depuis 2000, dans le cadre d'une convention signée avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO).

En 2013, des refuges LPO ont été créés dans les parcs Joliot-Curie et Féry, pour favoriser le développement de la flore et la faune sauvages (arbustes à fruits, haies champêtres, pierres sèches...).

  • Les moutons éco-tondeurs de l'école Henri-Wallon

Deux moutons noirs du Velay sont installés sur l'espace vert qui jouxte la cour de l'école élémentaire Henri-Wallon, depuis octobre 2015.

L'idée est de développer l'écopaturage, un mode d'entretien des espaces verts naturel. Outre son but pédagogique, cette action espère sensibiliser les enfants à ne pas jeter leurs déchets n'importe où.

Actions concernant l'espace privé

  • Préserver les continuités écologiques dans l'espace privé et les renforcer en encadrant les nouvelles constructions du secteur pavillonnaire

En zone pavillonnaire (UC, 12 000 parcelles), les jardins privés sont des espaces relais stratégiques pour la biodiversité, en particulier pour la faune volante. Implantés de façon assez continue, ils représentent des corridors écologiques importants. Ces coeurs d'ilots sont identifiés dans le PLU (hachurés en vert) en tant qu'espaces à préserver. Les espaces verts des ensembles résidentiels des zones UB, UD font l'objet des mêmes dispositions.

  • Emprise au sol : elle ne doit pas excéder 50 % du terrain
  • Végétation : espaces verts exigés sur 30 à 50 % du terrain et 20 à 40 % de pleine terre imposés en fonction des secteurs (UC, Uca, Ucb, Ucp) ; plantation d'espèces végétales locales encouragée
  • Clôtures : ajourées et doublées par des végétaux ou végétales en coeur d'ilot et dotées, si possible, d'ouvertures pour la circulation de la petite faune
  • Eaux pluviales gérées à la parcelle (infiltration, dispositif végétalisé de rétention...)

Page publiée le 26 novembre 2015 - Mise à jour le 26 novembre 2015