Marwa, confinée mais connectée

Publiée le 27 mars 2020 - Mise à jour le 23 avril 2020

Photo d'illustration

Marwa, lycéenne vitriote, garde le moral malgré le confinement. Entre révisions du bac et partages avec ses amis, la vie s'organise.

Marwa, 17 ans, est philosophe dans l'âme. Cette Vitriote du quartier du Centre-ville n'a pas quitté l'appartement où elle vit avec ses parents, sa sœur aînée et ses trois frères. "Sauf une fois pour aller à un rendez-vous chez le dentiste, au tout début."

"Oui, je ne sors pas du tout depuis 10 jours", confirme-t-elle. Elle ne trouve pas la situation trop pesante, mais avoue que : "avec le temps qu'il y a dehors, c'est quand même un peur dur de ne pas bouger. Tout ce soleil maintenant alors qu'il faisait si moche avant".

Pas de bolée d'air donc, car ses parents travaillent mais préfèrent faire eux-mêmes les courses plutôt que de le lui demander. Mais elle garde bien les liens avec ses amis…  à distance. "On trouve des stratagèmes pour regarder des films ensemble et les commenter par des messages vocaux. Il suffit d'un compte Netflix ou YouTube. On a aussi des applis comme Houseparty, ou bien on s'appelle en vidéo, comme une visioconférence. Pour les réseaux sociaux, précise-t-elle, on se retrouve sur snapchat."

Après ses cours récupérés sur Pronote et ses révisions d'explication de textes pour le bac, elle trouve de nouveaux loisirs. Comme s'adonner à la cuisine, aux jeux avec la famille, ou bien refaire sa chambre. "Ce confinement qui va durer plusieurs semaines, ce sera une vraie opportunité." Elle pourrait aussi apprendre à jouer d'un instrument… mais penche plutôt pour démarrer une nouvelle langue.

Une de ses distractions, c'est à 20 heures, le soir, quand tout le monde applaudit aux fenêtres pour saluer les efforts des travailleurs de santé, éboueurs, caissières, magasiniers, livreurs, commerçants. "Je pense à ma cousine, et je sais que ça la touche. Elle travaille à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, elle part travailler de jour ou de nuit, en plein cœur de cette épidémie. On n'a qu'à faire la même chose qu'en Chine, juste arrêter de sortir."

Non, Marwa ne se sent pas effrayée, "juste concernée par ce qui se passe dans sa famille et dans la société".

Gwénaël le Morzellec

 

Soyez le premier à réagir à cet article

 
Laisser un commentaire
Validation *

À des fins de sécurité, veuillez selectionner les 4 premiers caractères de la série.

*Champs obligatoires

Partager sur :

FacebookTwitter

Envoyer :

Envoyer