Disparition de Daniel Davisse

Publiée le 30 mars 2020 - Mise à jour le 23 avril 2020

Daniel Davisse, décédé le 29 mars, sera inhumé aujourd'hui en comité restreint par le confinement. Un hommage lui sera rendu dès que possible.

Un grand humaniste nous quitte

Daniel Davisse, né le 7 juillet 1938 à Hambourg (Allemagne), est décédé le 29 mars au CHU Mondor, emporté par le Covid-19. Né juif dans l’Allemagne nazie, de parents déportés à Auschwitz, il portait le témoignage de cette période de l’histoire. Orphelin, il est recueilli en France où il est adopté en 1959. Il mène de brillantes études et adhère aux Jeunesses communistes vers 1956. Il embrasse la carrière de professeur des écoles qu’il exerce au début des années 1960 à Ivry-sur-Seine, puis à Vitry-sur-Seine où il rencontre Alain Audoubert, instituteur lui aussi, et Paul Mercieca. Vitriot pendant plusieurs années, secrétaire de section, il devient chef de cabinet de Charles Fiterman, nommé ministre des Transports, en 1981.

“J'ai eu le plaisir de travailler avec lui dans la communauté d'agglomération Seine-Amont, qu'il a présidé à ses débuts, témoigne Jean-Claude Kennedy, maire de Vitry. Daniel était toujours à l'écoute, prêt à discuter un argument, avant de décider. Nous perdons un ancien maire, un camarade, un ami, un homme profondément humaniste.”

Militant pour une société de justice sociale, d’égalité, de partage et de solidarité

Deux ans plus tard, en 1983, il entre au conseil municipal de Choisy-le-Roi aux côtés de Louis Luc et devient maire de la ville en 1996. “Militant pour une société de justice sociale, d’égalité, de partage et de solidarité, témoigne Didier Guillaume, maire de Choisy-le-Roi, il a œuvré pendant 18 ans pour améliorer les conditions de vie et d’existence des Choisyennes et des Choisyens. Par son action, il a développé une ville dynamique, moderne, rénovée. Daniel a laissé une empreinte indélébile dans notre ville.”

En 2004, il est élu au conseil départemental du Val-de-Marne. “Il prendra très à cœur ce rôle en défendant les intérêts des Choisyens et du Val-de-Marne, témoigne Christian Favier, président du conseil départemental. Je garderai à jamais le souvenir d’un grand humaniste, de son œil vif et malicieux, mais surtout de son infatigable combat pour transmettre, à plusieurs milliers d’élèves, la mémoire des victimes de la déportation et son témoignage bouleversant.”

Parmi les messages qu’aurait laissé Daniel Davisse, d’après sa famille, celui de “continuer dans le respect des opinions, religions, origines de tous, le combat au service de l’idéal communiste d’une vie plus belle pour tous. Et le dernier, tout aussi fort, pour nous rappeler que la mémoire de ses parents et de tous les martyrs de la résistance, de la déportation et des génocides ne doit jamais s’éteindre, non seulement au titre du souvenir, mais surtout parce qu’elle est la condition pour que « le printemps refleurisse » et que jamais, au grand jamais, sous une forme ou sous une autre, « la bête immonde ne ressorte du ventre encore fécond qui l’a porté »”.

Daniel Davisse sera inhumé le 7 avril en comité restreint par les mesures de confinement, entouré de sa famille. Un hommage sera organisé dès que les conditions sanitaires le permettront.

 

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