Les ludothèques aux temps de la COVID

Publiée le 26 octobre 2020 - Mise à jour le 26 octobre 2020

Photo d'illustration - © Alexandre Bonnemaison

Le contexte sanitaire oblige les ludothèques à fonctionner autrement. Mais pas question de perdre le plaisir de jouer en famille pour autant. Reportage aux P’tits Loups.

Bien sûr, en entrant dans l’une des trois ludothèques de la ville, personne n’oublie de se laver les mains avec du gel ou du savon. « Les adultes portent le masque et tout le monde enlève ses chaussures, enfin ça, c’est comme d’habitude », explique Laëtitia de la ludothèque les P’tits Loups ce mercredi matin.

Autre différence en pénétrant dans l’univers bigarré de l’espace de jeux prévu pour les 0-12 ans : le calme. « Habituellement, on accueille une trentaine de personnes. Depuis le protocole sanitaire, c’est limité à 8 usagers, adultes et enfants confondus », poursuit la professionnelle.

Et pour cause, les familles ou les assistantes maternelles sont obligées de réserver un créneau (une heure au lieu de deux) à l’avance par mail ou téléphone. « J’ai l’habitude de venir avec mes deux enfants tous les mercredis alors j’ai continué. Je dois avouer que c’est plus zen depuis la COVID ! », témoigne Sonia.

En effet, les quatre enfants présents ce matin s’éclatent d’un coin à l’autre de la grande salle, testent tous les jouets sans se prendre la tête.

« Les enfants entendent parler du virus sans arrêt. Au moins ici, ils profitent sans restriction et peuvent toujours emprunter des jouets », observe Solène, de la ludothèque Les Souriceaux (ouverte l’autre moitié de la semaine pendant les vacances).

Pour permettre aux enfants et accompagnants une telle décontraction, la désinfection des jouets est assurée après chaque séance en plus du nettoyage habituel de la structure. « Si un de mes enfants met un jouet à la bouche, je le signale tout de suite », précise Sonia.

Laëtitia et Solène ajoutent en effet que les parents se responsabilisent eux-mêmes en venant ici. « On ne prend pas la température des enfants même si on surveille et réagira en cas de symptômes de fébrilité », précise Laetitia. « On ne peut pas empêcher les enfants de s’approcher, de se toucher pour jouer ensemble », complète Solène.
Dominique, une grand-mère habituée des ludothèques est sur la même longueur d’ondes. « Je n’ai pas du tout peur, on se protège et c’est tout. J’adore venir ici et en plus c’est génial, mes petits-enfants ne mettent pas le bazar à la maison ! », confie-t-elle en repositionnant son masque.

« Les trois ludothèques assurent ce service minimum sans événement particulier et avec moins de monde mais les adhérents qui viennent jouer sont ravis et ils prennent l’habitude de revenir », conclue Solène.

Katrin Acou-Bouaziz

En savoir plus sur les ludothèques de la ville

 

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