Vitry n’attend plus que les vaccins

Vendredi 29 janvier, le maire, Pierre Bell-Lloch, et des élus de l’équipe municipale ont donné rendez-vous à la presse dans des locaux de la ville prêts à accueillir le centre de vaccination de Vitry.

“L’État annonce partout que la vaccination est lancée, a déclaré le maire. Mais les Vitriots nous appellent tous les jours parce qu’ils ne parviennent pas à obtenir de rendez-vous. Ils sont en colère et désespérés.”

Demandée dès le 5 janvier, l’ouverture d’un centre de vaccination à Vitry attend toujours l’autorisation de l’agence régionale de santé.

“Nous sommes prêts à accueillir les Vitriots, la ville met à disposition des moyens, le centre a été conçu dans les règles fixées par l’ARS, les professionnels de santé sont prêts à s’y investir mais... malheureusement, il n’y a pas de vaccin, a poursuivi le maire. On ne comprend pas comment a été décidée l’implantation des centres. Vitry est la plus grande ville du département, elle est traversée par la ligne 183, bientôt le Tram 9, elle accueille une des plus grandes entreprises pharmaceutiques, mais nous n’avons pas accès au traitement contre le covid. Il y a un sentiment d’injustice pour les Vitriots.”

19 maires demandent un accès équitable au vaccin

Face à l’inégale répartition des lieux de vaccination sur le Val-de-Marne, le maire, Pierre Bell-Lloch, 19 maires de gauche du département, ainsi que le président du conseil départemental ont signé une tribune demandant à l’État “un accès équitable” au vaccin.

“À cet instant, comment répondre aux sollicitations des habitants dès lors que les maires et les élus locaux, premiers acteurs de proximité, se heurtent à l’opacité des critères d’ouverture de nouveaux centres de vaccinations et à la pénurie des doses de vaccins ? déclare la tribune. Aujourd’hui, il s’avère que certains territoires subissent lourdement les conséquences de la stratégie vaccinale et se retrouvent confrontés à de profondes iniquités.”

Alors que l’Île-de-France compte près de 830 000 habitants de plus de 75 ans, seuls 87 000 ont pu bénéficier de la vaccination au 19 janvier. Il faudrait, dans les conditions actuelles, plus de 4 mois pour que chacun d’entre eux puisse recevoir la première injection.

“L’équipe municipale reste mobilisée. La vaccination représente un immense espoir, tout le monde doit pouvoir en bénéficier de façon égale, souligne le maire. Le gouvernement doit respecter ses engagements pour favoriser l’accélération et le développement de la campagne de vaccination sur l’ensemble du territoire national.”

Marjorie Andrès