​​​​​​​L’EPS retrouve ses marques

Publiée le 10 mai 2021 - Mise à jour le 17 mai 2021

L’EPS fait son retour. Parcours avec les élèves de la 4e B du collège Chérioux en course d’orientation.

Ils n’avaient pas eu d’EPS au collège depuis des mois. Les élèves de la  4e B de Chérioux ont retrouvé leurs marques lundi 10 mai en jogging et basket. Par demi-groupe toutefois, selon le protocole sanitaire mis au point par l’Éducation nationale. Leur professeur, Yazid El Mrabet, a prévu une course d’orientation. « Une discipline qu’ils avaient abordée en 6e et dont il faut revoir les notions. »

En plein air

Pas besoin de rejoindre le gymnase commun au lycée et au collège, ni le gymnase municipal Gosnat un peu éloigné, en plein air, le parc du domaine Chérioux fait l’affaire. Plan à la main, accompagnés d’abord par une bruine vite chassée par le vent, les élèves rejoignent la première des cent balises équipées d’un poinçon toutes disséminées – le premier groupe ayant renoué dès le 3 mai. Ils écoutent attentifs les consignes de cette reprise. Reporter les éléments de visu remarquables sur le plan, orienter celui-ci, choisir le cheminement vers les bornes indiquées et revenir avec la marque du poinçon. « À faire par groupe de deux », indique le prof.

Se sociabiliser

Le soleil domine maintenant dans le ciel et Amid et Diamond s’élancent sans masque. « Ça m’a bien manqué de n’avoir plus d’EPS, commente le premier, j’aime faire du sport avec les autres et être le meilleur. Les timides, ça leur permet de se sociabiliser. » « Oui, en EPS, on peut se lâcher », approuve le second.

Gabrielle et Bernie sont, elles, de retour, mais ont raté une des balises demandées et repartent la débusquer. La première, très sportive, s’enthousiasme pour l’EPS. « On y apprend plein de sports différents. On se dépense, on se libère un peu et c’est bien. Quand on ne pouvait plus venir au collège, le prof nous avait donné des exercices de gainage musculaire à faire chez nous. » « Moi, je n’ai pas tenu deux semaines, je suis flemmarde, ajoute sa copine. Mais là, sur place je suis contente, c’est mieux que d’être seule chez soi. »

Temps d’avant covid

Rokhia, Kethiel et Ruth rapportent les bons poinçons et poussent un cri de victoire. « Ça me rappelle le temps avant le covid, lance la dernière. Ça fait du bien. On évacue, on est en mouvement et avec les autres. » « C’est mieux que d’être à la maison allongée sur son lit », estime la deuxième. Quand à la première, elle est ravie : « j’aime marcher, aller partout, me promener ».

Prochaine séance dans quinze jours. « Le demi-groupe suppose d’alterner deux heures d’EPS hebdomadaire. L’organisation a l’avantage de mieux suivre les élèves en difficulté, mais réduit le temps répétition et la progression par apprentissage avec difficultés croissantes, sans parler de ceux pour qui c’est l’unique occasion de faire du sport », indique le prof, attentif aux préconisations sportives pour la santé porté par le rapport de l’ANSES qui alerte sur l’obésité.

Énième adaptation, donc, de cette année d’éducation physique et sportive bien chahutée. Plus de cours. Puis autorisation de faire EPS à l’extérieur, mais en plein hiver, par températures négatives, les profs avaient dû improviser des cours théoriques de motricité. Aujourd’hui, le professeur espère bénéficier de créneaux à la piscine prévus de longue date.

Gwénaël le Morzellec

 

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