17 mai : mobilisés contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie

Publiée le 17 mai 2021 - Mise à jour le 27 mai 2021

Le 17 mai marque la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, un combat toujours tristement d’actualité. Rencontre avec Maeva Durand, conseillère municipale déléguée à la Lutte contre les discriminations.

Quelle importance accordez-vous à cette journée mondiale ?

Cette journée fait référence au 17 mai 1990, date à laquelle l’OMS a cessé de considérer l’homosexualité comme une maladie mentale. Elle a pour but de fédérer les combats contre toutes les formes de discrimination liées au genre et à la sexualité, dont sont encore trop souvent victimes les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, intersexes (LGBTI) et autres. Malheureusement, la crise sanitaire et les mesures de confinement aggravent les discriminations et les violences à l’encontre de ces personnes invisibilisées, contraignent d’avantage leur possibilité d’exprimer leur souffrance, de se fédérer et manifester publiquement. Il est donc d’autant plus important de se mobiliser à leurs côtés.

Ce combat est donc toujours d’actualité selon vous ?

Malheureusement oui, le combat pour l’égalité des droits est encore loin d’avoir triomphé. Depuis plusieurs années, le signalement d’agressions transphobes et homophobes progresse, parfois de manière spectaculaire. Les violences intrafamiliales ont augmenté pendant cette crise sanitaire : les jeunes LGBTI et autres se sont retrouvés enfermés, confinés dans des familles qui ne les acceptent et ne les respectent pas, parfois violentes. La situation que rencontrent les personnes LGBTI et autres dans de nombreux pays est dramatique : chasse aux sorcières au Maroc, violences en Hongrie… Dans le monde, près de 70 États pénalisent toujours les relations sexuelles entre personnes de même sexe.

On note tout de même des avancées comme l’interdiction prochaine des “thérapies de conversion”, ces pratiques barbares qui font l’unanimité contre elles et qui prétendent “soigner” l’identité de genre ou l’orientation sexuelle d’une personne.

Quelles actions peuvent être menées au niveau des collectivités ?

La ville de Vitry est engagée dans la lutte contre la discrimination, la violence et la violation des droits humains fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Elle dispose de plusieurs outils pour écouter, accompagner et aider : le Point accueil écoute jeunes, le centre municipal de santé, le centre médico-psycho-pédagogique. Des actions d’éducation et de sensibilisation par la culture sont déjà menées tout au long de l’année, comme avec le concours d’écriture et la soirée Tu vois le genre ! Nous souhaitons également former les agents municipaux à l’accueil et l’accompagnement des personnes transgenres qui rencontrent des difficultés d’accès à leurs droits à cause des problématiques de papiers d’identité.

Il faudrait aussi que l’État investisse dans des résidences pour améliorer l’accueil et l’hébergement des publics fragiles et victimes de violences familiales, dans le respect de leurs spécificités. Les actes symboliques sont importants dans la lutte contre les discriminations, il est également important qu’ils soient accompagnés de moyens concrets.

 

Soyez le premier à réagir à cet article

 
Laisser un commentaire
Validation *

À des fins de sécurité, veuillez selectionner les 3 premiers caractères de la série.

*Champs obligatoires

Partager sur :

FacebookTwitter

Envoyer :

Envoyer