Zoom sur le centre de vaccination pédiatrique

Publiée le 03 février 2022 - Mise à jour le 04 février 2022

Charlotte Lannou

Depuis la mi-janvier, le centre de vaccination pédiatrique de la Galerie, installé au Centre-ville, accueille, sur rendez-vous, les familles qui souhaitent faire vacciner contre le covid leurs enfants âgés de 5 à 11 ans.

Ce mercredi après-midi, Priscilla n’a pas eu mal. "C’est juste un peu désagréable", confie la fillette de 8 ans, qui vient tout juste de recevoir sa deuxième injection des mains du Dr Szelechowski au centre pédiatrique de la Galerie.

À ses côtés, sa mère, Vicente, se dit rassurée : "C’était important pour moi et ma famille de savoir que, face à tous ces variants qui apparaissent et qui disparaissent, nous sommes un peu protégés contre les formes graves".

À l’heure où la vaccination des 5-11 ans est autorisée en France depuis le 22 décembre dernier, tous les parents ne sont pas du même avis, tantôt indécis, tantôt fermement opposés à cette éventualité.

"Il y a une défiance réelle, certains s’embarquent dans des théories, j’essaie de leur parler, de leur dire que je suis moi-même triplement vaccinée, mais à la fin, la décision relève évidemment de leur libre arbitre", explique la directrice de la PMI, Chantal Simon, infirmière puéricultrice cadre de santé.

Elisabeth est venue d’Alfortville pour faire vacciner sa petite Léonie, 10 ans.

"J’ai cherché des créneaux de vaccination pour enfants partout, parfois même la nuit, et j’ai finalement trouvé ce centre à Vitry", explique la maman, qui préfère, dit-elle, "faire confiance à l’OMS et se protéger contre les flux d’informations qui circulent à vitesse grand V sur les réseaux sociaux. J’ai perdu un être cher décédé du covid, alors le vaccin me rassure énormément, même s’il ne nous protège pas à 100 %."

Un test préalable à toute injection

Pour assurer le fonctionnement administratif de ce dispositif de vaccination des 5-11 ans, deux agents du centre de vaccination de la MVA, la directrice de la PMI et un médecin libéral sont mobilisés. Ils ont en charge l’accueil et la gestion des différents documents : attestation parentale et questionnaire d’information avant le vaccin, mais aussi attestation de vaccination et synthèse du médecin, une fois passées les quinze minutes de surveillance post-injection.

La directrice de la PMI, Chantal Simon, informe parents et enfants du déroulé de la séance de vaccination, avant de procéder à la réalisation d’un TROD, un test rapide d’orientation diagnostic, permettant de savoir si l’enfant a déjà été contaminé par le covid.  

"Il suffit de faire une piqûre au niveau de la pulpe du doigt de l’enfant", explique la directrice.

Si le test est positif, une seule injection sera réalisée, au lieu de deux, conformément aux recommandations de la Haute autorité de santé (HAS).

Ce test est effectué systématiquement, sauf si les parents apportent la preuve que leur enfant a précédemment été contaminé.

"Beaucoup de parents pensent que leur enfant n’a pas eu le covid, et c’est souvent la surprise lorsqu’on découvre que le TROD est positif."

Enfants comme adultes peuvent en effet développer des formes asymptomatiques ou légères du covid susceptibles de passer inaperçues. D’après la HAS, 23 % de la population française aurait été contaminée par le covid alors que seulement 8 % aurait été testé positive.

 Et qu'en disent les enfants ?

"Certains enfants veulent se faire vacciner et y tiennent, d’autres rechignent parfois", assure Chantal Simon. À la fin, tous repartent en tout cas avec un cadeau et une collation.

Depuis l’ouverture du centre de vaccination pédiatrique, 133 enfants ont été vaccinés. Ces derniers jours, le nombre de vaccinations réalisées a néanmoins diminué, entre annulations de dernière minute ou rendez-vous non honorés. "Il y aussi la vague Omicron qui conduit les parents à reporter la vaccination de leur enfant", note Chantal Simon.

Le centre pédiatrique continue de proposer des créneaux de vaccination pour les 5-11 ans désormais tous les samedis (8h30-12h30 ; 13h30-17h30).

 

Question à Agnès Jeannet, adjointe au maire déléguée à la Santé

Pourquoi la municipalité s’est-elle engagée dans la vaccination des enfants ?
Face à une épidémie qui peut être mortelle, la mairie se doit d’être aux côtés des autorités sanitaires pour faire en sorte que les habitants soient protégés du mieux possible. C’est un engagement nécessaire. Nous nous étions déjà engagés sur trois armes : les mesures barrière, le dépistage et la vaccination des 15-17 ans et des adultes. Lorsque la vaccination des enfants a été autorisée à son tour, nous avons choisi de mettre à disposition un lieu spécifique et adapté, convaincus que les enfants doivent être traités différemment des adultes. Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur des professionnels de l’enfance qui savent prendre soin des petits et de leur famille. Ceci dit, je comprends tout à fait l’opposition de certains parents. L’intérêt de la vaccination pour l’enfant n’est en effet ni direct ni individuel dans la mesure où ils souffrent moins que les adultes d’un risque de forme grave. L’intérêt est ici collectif : en vaccinant les petits, on peut contribuer à développer plus rapidement l’immunité collective qui doit nous permettre de sortir de cette crise. C’est donc un choix très personnel que les parents doivent prendre librement. À Vitry, nous mettons à disposition tous les moyens possibles, sans jamais forcer la main de personne, dans un sens comme dans un autre.

 

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