Plus qu’une crise politique : une crise du capitalisme
Publié le 01 novembre 2025 Modifié le 28 octobre 2025
La chute du gouvernement Bayrou et ses suites auront offert le triste spectacle d’une vie politique en déroute : obstination du Président de la République, propositions dogmatiques, négociations creuses et absence totale de visibilité pour l’avenir du pays.
C’est sur ce terrain pétri d’idéologie austéritaire que l’extrême droite continue de prospérer. Marine Le Pen et ses proches auront beau être condamnés pour détournement de fonds publics ou pactiser avec les artisans des politiques économiques actuelles, à l’image de Pierre Gattaz, ancien président du Medef, ils progressent face à des majorités libérales toujours plus irresponsables. Le budget proposé par le gouvernement, quel que soit le nom du Premier ministre libéral, est une avalanche de mauvaises nouvelles pour le monde du travail : blocage des pensions de retraite, gel des prestations sociales, suppression des APL pour les étudiants étrangers, baisse de la rémunération des apprentis, etc.
« LE CAPITAL FRANÇAIS NE GÉNÈRE PLUS SES PROFITS SANS SOUTIEN PUBLIC »
Mais pourquoi les puissants tiennent-ils tant à imposer l’austérité, quitte à plonger le pays dans une crise politique ? Le rapport de Fabien Gay (PCF) évalue à 211 milliards d’euros les aides publiques aux entreprises. En réalité, le capital français ne parvient plus à générer par lui-même les profits qu’il exige et dépend désormais massivement du soutien public. Avec Macron, ces aides aux entreprises ont augmenté de +17 % par an, soit l’équivalent du plan d’austérité Bayrou (40 milliards).
Cette situation n’est pas une fatalité. La rentrée sociale de septembre a montré qu’il était possible de se mobiliser autour d’un véritable projet de société, sur des questions socio-économiques qui rassemblent, comme l’augmentation des salaires, pour la suppression de la réforme des retraites. Cette voie du progrès ne se construira pas dans l’attente d’une hypothétique coalition parlementaire minoritaire, mais par la mobilisation collective et le rapport de force que nous saurons imposer.
Les élu·e·s du groupe Communiste, républicain et citoyen
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