Que propose la Maison sociale, culture et nature ?
D’abord, des temps de rencontre et de partage autour de la cuisine, du jardinage, de la culture. Ce peut être des ateliers, repas, spectacles, stages de musique et bientôt des activités autour du vélo. Notre idée, c’est de croiser les publics : les habitants du quartier, les personnes en précarité, les bénévoles, les artistes. Ce matin encore, nous avons cuisiné à partir d’invendus de Rungis que nous avons récupérés grâce à l’association du Port à l’Anglais et avons partagé un repas. Notre souhait, c’est que la Maison soit un lieu repère où on peut passer de bons moments et se connaître les uns les autres.
Comment est née la démarche ?
Dans mon parcours personnel, j’ai connu une période de sans-abrisme. J’ai intégré Emmaüs et animé des ateliers de stand up où des personnes en situation de précarité pouvaient évoquer leur vie, leur parcours. De là est né le spectacle De la rue à la scène, que nous avons joué une trentaine de fois en 2016-2017. J’ai alors fondé l’association du même nom pour utiliser le théâtre et la culture afin de lutter contre l’exclusion. Depuis la crise sanitaire, nous avons créé un point fixe de rendez-vous à Ivry, avec un repas et des activités conviviales. L’artiste Hend Zouari, présidente d’honneur de l’association, y a animé des cours de qanoun, instrument de musique oriental, pour tous. C’est cette expérience que nous cherchons à prolonger à travers la Maison sociale, culture et nature, dans un pavillon que nous louons à la SNCF depuis l’année dernière.
Quels sont les projets à venir ?
Pour poursuivre nos activités, nous multiplions les démarches en vue d’obtenir des financements. Nous avons déjà reçu le soutien de plusieurs fondations – Vinci, Truffaut, Fondation de France et été par trois fois lauréat du budget participatif écologique de la Région. Nous lançons également, je le disais, une nouvelle initiative autour de la pratique du vélo, l’Urban Solidarité Bike, en partenariat avec les structures des quartiers populaires et les centres sociaux. L’idée, c’est d’allier apprentissage, réparation et actions solidaires, en impliquant les jeunes.
Propos recueillis par Naï Asmar-Makni