Vitry-sur-Seine depuis la Préhistoire, au fil des siècles

Vitry-sur-Seine, habitée depuis le Néolithique

Il y a sept mille ans déjà, les fertiles terres de Vitry-sur-Seine étaient cultivées ! À cette époque préhistorique dite du Néolithique, de premiers agriculteurs y vivaient dans des « maisons danubiennes », à grand toit en double pente. C’est une des conclusions des fouilles archéologiques menées aux Ardoines en 2021 sur le chantier du métro Grand Paris Express.

D’où vient le nom de Vitry-sur-Seine ?

Vitry-sur-Seine, une colonie romaine

Dès le IIIe siècle avant J.-C., les bords de la Seine sont occupés par une tribu gauloise, les Parisii, puis par les Romains. L’un des colons, Victorius, donne alors son nom à la cité future, qui devient Victoriacum, puis par transformations, Vitry. À l’époque, une voie romaine relie le village à Lutèce, ancêtre de Paris. Cet axe a perduré : c’est l’actuelle RD 305.

Aux origines du Port-à-l’Anglais : l’époque féodale

À l’époque des royaumes francs, au Ve siècle, le territoire est évangélisé. On y croise par exemple l’évêque Éloi, celui de la chanson le Bon Roi Dagobert, qui s’est vu offrir des terres vitriotes par son bon roi ! À cette époque féodale, Thomas Langlois, un serf, réussit à acheter sa liberté. Il crée un port sur la Seine, le port à Langlois, qui deviendra le Port-à-l’Anglais.

Il y a alors deux églises : Saint-Germain, ouverte en 1245, contemporaine de Notre-Dame de Paris, et Saint-Gervais-Saint-Protais, disparue depuis. Le village, prospère, champêtre, s’étend autour de ces deux paroisses d’une part, au Port-à-l’Anglais d’autre part, et sur quelques hameaux plus au sud.

La seigneurie de Vitry

Au XVIIe siècle, quasi toutes les terres de Vitry appartiennent à des religieux. Un seigneur laïc, Jacques Pinon, conseiller du roi, les rachète et les réunit. Un château est construit avec un immense parc d’agrément – qui s’étendait de l’église Saint-Germain aux actuelles rues Camille-Groult et Gabriel-Péri –, avec en plus une ferme au sud et des terres cultivables. Ce château, qui connaîtra des épisodes dramatiques avec l’assassinat de ses propriétaires en 1796, toujours non élucidé, sera finalement détruit au début du XXe siècle. Son parc, loti à partir de 1907, est à l’origine de nombreux quartiers pavillonnaires actuels.

Vitry-aux-arbres : prémices de la Révolution

En attendant, à la convocation des états généraux de 1789 qui allaient déboucher sur la Révolution française, la population de Vitry se réunit à l’église Saint-Germain pour rédiger son cahier de doléance. Qui compose cette assemblée ? Des cultivateurs et des marchands d’arbres. Ce sont eux qui dominent la ville, surnommée Vitry-aux-arbres, qui allait se distinguer dans le forçage du lilas, jusqu’à l’entame du XXe siècle et les débuts de l’industrialisation.

Pages réalisées avec la contribution de la Société d’histoire de Vitry