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Vitry-sur-Seine pendant la Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Vitry-sur-Seine fut un territoire occupé, mais aussi un foyer de résistance. Des cheminots en grève aux groupes FTP, la ville a payé un lourd tribut pour sa liberté, retrouvée à la Libération.

Publié le 21 mai 2025 Modifié le 11 septembre 2025

Vitry-sur-Seine sous l’Occupation

Municipalité suspendue et PCF interdit

À partir de juin 1940, Vitry-sur-Seine est occupée, comme la capitale. Les Allemands réquisitionnent des maisons et des équipements pour se loger et tenir leurs réunions. Quant à la municipalité, elle est suspendue par l’État français. Le Parti communiste est interdit depuis la signature du pacte germano-soviétique en août 1939. Une délégation spéciale nommée par le préfet gère les affaires de la commune.

L’invasion de l’URSS par les troupes allemandes et la rupture du pacte germano-soviétique en juin 1941 restaurent l’union, en France, face à l’occupant. Les communistes joueront alors un rôle majeur dans l’organisation de la Résistance. À Vitry-sur-Seine, des groupes de résistants se développent : Francs-tireurs et partisans (FTP), réseau Turma-Vengeance

Un comité local de libération à Vitry-sur-Seine

Vitry-sur-Seine et la résistance intérieure

En juin 1944, le débarquement américain en Normandie redonne, en région parisienne, un vent d’espoir et de l’ardeur à la lutte contre l’occupant. La Libération s’organise.

La grève des cheminots

Début août 1944, à Vitry-sur-Seine, un comité local de libération est créé, présidé par le résistant Paul Armangot, paveur-bitumier et membre de la CGT. Aux ateliers de chemin de fer des Ardoines, les cheminots cessent le travail aux mots d’ordre : « Pour la libération totale et définitive de notre pays, grève ! » Dans les rues, des barricades se montent pour faire barrage aux Allemands. On utilise les pavés des chaussées, ou des troncs d’arbres sciés.

Répressions et fusillades

Le 19 août, le mot d’ordre général d’insurrection est donné par le colonel Rol-Tanguy, chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Le même jour, le comité de libération prend possession de la mairie de Vitry-sur-Seine. Mais le lendemain, 6 cheminots sont arrêtés par une troupe allemande au pont Mazagran et fusillés sur place. Le surlendemain, Paul Armangot et les résistants Robert et Roger Poirier, partis distribuer des vivres, se font également capturer et subissent le même sort devant le mur d’enceinte de l’école départementale, route de Fontainebleau, aujourd’hui lycée Chérioux. Des événements tragiques, qui donneront son nom actuel au pont – pont des Fusillés – tandis qu’une rue porte le nom de Paul Armangot, et une autre celui des frères Poirier.

La Libération à Vitry-sur-Seine

Mais la Libération ira à son terme, malgré un bombardement le 26 août, qui touchera notamment la cité des Combattants et la centrale Arrighi.

En avril 1945, les élections municipales d’après-guerre, avec le vote des femmes pour la première fois, sont organisées. Le communiste Lucien Français, libéré des camps d’internement nazis, est élu maire.

 

Pages réalisées avec la contribution de la Société d’histoire de Vitry

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