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Après 1945, l’ambition du vivre-ensemble à Vitry-sur-Seine

Après la Seconde Guerre mondiale, Vitry-sur-Seine se transforme profondément. Reconstruction, urbanisme ambitieux, équipements publics : la ville s’invente autour d’un idéal de progrès social et de vivre-ensemble.

Publié le 21 mai 2025 Modifié le 11 septembre 2025

Après la guerre, la reconstruction

Après la Seconde Guerre mondiale, la construction de logements devient plus que jamais une priorité. Le pays connaît un boom démographique. À Vitry-sur-Seine, l’habitat manque cruellement de commodités et d’hygiène, 1 logement sur 4 ne bénéficie pas de l’eau courante. Pour répondre aux besoins des habitants, la municipalité vise la construction de logements grands, confortables et proches des commerces et services.

Les quartiers prennent de la hauteur

Mario Capra aux manettes de la reconstruction de la ville

En 1954, l’étude d’un grand ensemble de logements et d’équipements est décidée. Le chiffre impressionnant de 6 500 logements était pressenti, mais ce sera finalement 8 500 ! L’architecte Mario Capra est désigné pour conduire le projet. La municipalité obtient que 50 % des logements soient des HLM (habitation à loyer modéré).

Vitry-sur-Seine, précurseur des grands ensembles

Sur 100 hectares de part et d’autre de la RN 305 – Grand ensemble ouest et Grand ensemble est – les principaux logements sont construits entre 1958 et 1969, sous forme de barres et de tours : le Clos-Langlois, Dalou, Auber, Germain-Defresne, Colonel-Fabien, Camille-Groult, Barbusse… Abordables et de qualité, ils participent d’une démocratisation de l’habitat collectif.

Avec le nouveau plan d’aménagement communal adopté en 1958, apparaissent aussi les quartiers, qui se densifient et prennent de la hauteur avec les nouvelles constructions : Malassis, Centre-ville, Balzac, et avec une densité moindre, le Port-à-l‘Anglais, le Fort… La cité Robespierre en centre-ville, avec ses logements, commerces et équipements, est construite à partir de 1974 sous la direction de Mario Capra. La Semise, créée par la municipalité en 1960, en est aménageur.

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Construire une ville où il fait bon vivre

La population passe ainsi de 52 000 habitants en 1954… à 88 000 en 1975. Pour la municipalité, il est alors primordial d’apporter aux habitant un bon cadre de vie avec des loisirs, de la culture et de l’éducation.

La création d’équipements publics

La ville soutient les associations sportives et la création d’équipements sportifs : palais des sports et piscine du 8-Mai-1945 (1969), patinoire (1975), complexe sportif Georges-Gosnat et complexe Balzac (1982-1983).

En 1962, elle organise pour la première fois la Fête des lilas, qui deviendra les Fêtes du lilas, événement convivial annuel qui rythme, encore aujourd’hui, la vie de la commune. En 1972, le théâtre Jean-Vilar est créé et, dix ans plus tard, la galerie municipale Jean-Collet ouvre ses portes.

À partir de la fin des années soixante, la municipalité décide de revenir sur des projets de logements pour accélérer la construction d’équipements publics et d’espaces verts.

Un renouveau concerté à Balzac

Le quartier Balzac, devenu au fil du temps enclavé, marqué par l’insécurité, sera réaménagé en 2007 en concertation avec les habitants, avec l’appui de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), ce qui se traduira aussi par des réhabilitations et la création d’équipements à travers la ville.

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