Contre les violences faites aux femmes
Publié le 24 novembre 2025 Modifié le 25 novembre 2025
Chaque année, la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, est l’occasion de mettre en lumière un travail au long cours : celui mené par plusieurs acteurs à Vitry pour sensibiliser dès le plus jeune âge, libérer la parole et accompagner les victimes.
À l’espace Les Monis, le sujet des violences faites aux femmes s’est imposé après la crise sanitaire, au sortir du confinement, période d’enfermement qui a vu les violences conjugales exploser. Depuis, différents ateliers santé ont été mis en place pour aborder des notions comme le consentement, la sexualité, et pour mettre en lumière les formes de violences moins connues ou mal appréhendées comme les violences financières, administratives ou psychologiques. Le centre social propose également un accompagnement des victimes lors du dépôt de plainte ou dans les démarches pour bénéficier de l’aide juridictionnelle.
“La libération de la parole demeure rare, observe Éva Grécale, directrice du centre social, mais la lutte contre les violences faites aux femmes se mène aussi à travers les sorties et activités proposées au quotidien qui encouragent les femmes à retrouver, petit à petit, leur autonomie et le contrôle de leur vie.”
Situé au centre-ville, l’Espace des solidarités accueille chaque vendredi des permanences dédiées à l’accompagnement juridique des femmes victimes de violence assurées par le CIDFF94, le centre d’information sur les droits des femmes et des familles. De nombreuses associations interviennent aussi auprès de différents publics. C’est le cas du collectif associatif Les Brûlant·e·s, qui mène, notamment dans les établissements scolaires, des ateliers d’éducation à la vie affective et sexuelle.
“Éduquer à des relations saines les plus jeunes peut permettre de changer les comportements, les perceptions et, à terme, de prévenir les comportements violents à l’âge adulte”, explique Éloïse Dubrana, coprésidente de l’association.
La prise de conscience progresse, il faut protéger les victimes, et agir pour conquérir l’indépendance réelle des femmes en leur permettant d’accéder à un revenu digne, un logement, des solutions de garde d’enfants.
La ville multiplie les actions en direction des agents et des usagers. En interne, le personnel municipal est sensibilisé aux violences sexistes et sexuelles au travail. Le projet de Maison des femmes porté par la municipalité doit bientôt voir le jour, et un nouveau poste a été créé : le coordinateur des parcours de femmes victimes de violence, dont le recrutement est en cours, aura pour mission d’accueillir les victimes et de les orienter vers les bons interlocuteurs. L’année dernière, la ville a réalisé un maillage territorial pour réunir un réseau d’acteurs et partenaires impliqués.
“L’objectif est de mutualiser les compétences et les expertises pour proposer le meilleur accompagnement possible aux victimes”, explique Hélène Puyrigaud, chargée de mission.
Majda Abdellah