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Culture urbaine : princes et princesses de la ville
Publié le 21 octobre 2025 Modifié le 24 octobre 2025
Des centaines d’artistes faisant rimer les mots et lever les foules lors des Fêtes du lilas ou des fêtes de quartier. Ces hommes et ces femmes, jeunes et moins jeunes, illustrent la formidable émulation qui règne dans la ville depuis plus de quarante ans. Importé de New York par les pionniers comme Lionel D et EJM, le hip-hop a trouvé dans notre ville un terrain d’expression et de revendication idéal, avec entre autres Rohff, OGB, Mokobé, AP et Rim’K. Une soirée hommage à Lionel D aura lieu samedi 25 octobre au théâtre Jean-Vilar.
Soutien à une culture en perpétuelle évolution
Pour accompagner l’essor de cette nouvelle culture, les équipements municipaux et les associations s’adaptent. Des salles de répétition sont mises à disposition. Des ateliers de danse et de rap sont proposés. Des compagnies sont accueillies en résidence au théâtre Jean-Vilar. Le chorégraphe Fouad Boussouf, aujourd’hui directeur du centre chorégraphique national du Havre, anime plusieurs ateliers à Vitry où il repère de jeunes talents comme Yanice Djae et Sébastien Vague. Inaugurées en 2005, les Écoles municipales artistiques accueillent une section hip-hop et organisent des stages dédiés aux danses urbaines.
La ville se tient aux côtés des artistes qui résistent aux appels des sirènes du marché pour que cette culture conserve son authenticité et sa force contestataire.
Sur les planches, les murs et le bitume
Né dans les marges, cultivé dans les quartiers populaires, l’art urbain est un véritable levier d’expression et de transformation de l’espace public. À Vitry, il est bien plus qu’un décor. Investie par des artistes locaux et internationaux, la ville est aujourd’hui reconnue comme une scène phare du street art en France.
Pour sa 13e édition, le festival Mur/Murs, dédié aux cultures urbaines et à la création dans l’espace public, a réaffirmé son engagement auprès des artistes, graffeurs et street-artistes, avec la commande de quatre nouvelles fresques.
Des cours d’écoles au plus au niveau
L’essor du mouvement hip-hop a été accompagné, aussi, par l’émergence de disciplines sportives. Des pratiques parfois nées dans la rue qui ont permis à des populations peu représentées de s’approprier l’espace public, leurs corps et de gagner en visibilité. De nombreux sportifs battent le pavé pour se dépenser. Ici, des parties de foot improvisées sur le bitume et dans les city stades. Là, des paniers enchaînés sur les playgrounds de basket…