Gardiens d’école : sécuriser, entretenir, accueillir...

Publié le 30 septembre 2025 Modifié le 01 octobre 2025
L’été, quand l’école se vide de ses élèves, les gardiens continuent de veiller. C’est le temps des gros travaux d’entretien. “Nous sécurisons le périmètre, mettons les prestataires dans les meilleures conditions, facilitons les entrées et sorties”, détaille Kevin, 27 ans, gardien à l’école Anatole-France. Ces agents municipaux, au nombre d’une cinquantaine – dont six femmes – sont répartis dans les écoles maternelles et élémentaires de la ville.
Ceci, à raison en général d’un gardien avec logement de fonction par groupe scolaire, avec des agents non logés en renfort. Car toute l’année, l’amplitude horaire est large : de 6 h 30 à 20 heures du lundi au vendredi, avec une coupure en milieu de journée, et une ronde le week-end. Les parents et les enfants les croisent surtout le matin, lorsqu’ils les accueillent en binôme avec le directeur.
Les familles ne savent pas toujours que leur journée a commencé bien avant par une ronde générale avec ouverture des locaux. “Il faut déverrouiller classe par classe. Cela peut prendre trois quarts d’heure à l’école Makarenko par exemple”, note Jessy Bara, l’un de leurs responsables au service Éducation. Puis ils ont nettoyé la cour de récréation, avec soufflette pour les feuilles mortes, karcher pour le nettoyage de fond, salage l’hiver.
“Des riverains se plaignent parfois du bruit trop matinal, mais il est indispensable que la cour soit sécurisée avant l’arrivée des enfants”, ajoute-t-il. Les gardiens sont aussi chargés de la propreté des sanitaires des cours, ainsi que des petites réparations : serrures, plomberie…
Pour les travaux plus importants, ils font remonter les besoins en mairie, à partir de leurs observations et des demandes des équipes pédagogiques. “Cette gestion de l’équipement est essentielle. C’est le gardien qui a le meilleur regard sur ce qu’il est nécessaire de réaliser”, souligne Rachel Simon, responsable du service Éducation. Un travail d’adjoint technique, polyvalent, dans un environnement particulier : celui de l’éducation et de l’enfance.
“C’est un cadre agréable, moins difficile que celui d’un chantier, et avec beaucoup de relationnel. Mais il faut en permanence être vigilant pour que tout fonctionne correctement et, de plus, c’est à nous qu’il revient de bien refermer le soir pour éviter les intrusions, note Kevin. C’est une sacrée responsabilité, mais on s’y fait !”
Naï Asmar-Makni