Pour la paix et la planète

Publié le 07 octobre 2025 Modifié le 07 octobre 2025
Deux mains qui se serrent, entourées du mot “paix” traduit en plusieurs langues : voilà le drapeau de Vitry, ville messagère de paix, imaginé par la jeune Aoua Kamara. Il a été dévoilé en septembre 2023, à l’occasion du Festicapaix, qui associe fêtes de quartier du Centre-ville, de la paix et du handicap. Le 21 septembre dernier, l’événement s’est paré “des couleurs du monde”, symbole de l’harmonie entre les peuples. Autre moment fort : la conférence internationale pour la paix, lancée en juillet 2024 sur le thème du sport – alors que la flamme olympique traversait la ville. Elle avait donné lieu à une déclaration commune “pour la survie de la paix”.
Une tradition de coopération internationale chère à la commune
Les 10 et 11 octobre prochains, le rendez-vous revient à l’hôtel de ville pour une deuxième édition, cette fois consacrée à l’écologie. Une première table ronde s’ouvrira sur les guerres actuelles et leurs conséquences pour les générations à venir, en présence d’acteurs de la société civile et d’anciens combattants. L’après-midi, le débat portera sur les impacts humanitaires et environnementaux du nucléaire.
Cet été, une délégation municipale, représentante de la section française de Mayors for Peace (Maires pour la paix) que Vitry a cofondé en 1997, s’est rendue à Hiroshima et Nagasaki, à l’occasion des 80 ans des bombardements atomiques.
Une exposition y sera consacrée dans le hall de la mairie. La journée se poursuivra avec une discussion sur l’agent orange déversé par l’armée américaine durant la guerre du Vietnam – empoisonnant des millions de personnes – puis sur le chlordécone, utilisé aux Antilles de 1972 à 1993 et responsable d’une pollution durable des sols. L’après-midi s’achèvera par une intervention de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, autour du lien entre syndicalisme et paix.
Le samedi matin, une formation aura lieu autour de la culture de paix. Puis place au forum Mayors for Peace, qui abordera la construction de la solidarité internationale au niveau local. Pour finir : une table ronde sur la construction de territoires de paix, à travers l’éducation, l’écologie et la justice sociale.
Un engagement historique
Depuis plus de soixante ans, elle est ainsi jumelée avec les villes de Burnley (Angleterre), Kladno (République tchèque) et Meissen (Allemagne), ce qui a donné lieu à de nombreux échanges scolaires, linguistiques ou culturels…
La ville développe aussi des partenariats citoyens, comme avec Nouga, au Mali, dès 1990 : un centre de santé et de maternité y a vu le jour en 1996, et plus de 15 salles de classes ont été ouvertes en vingt ans. Aujourd’hui encore, la ville œuvre pour la solidarité entre les peuples.
En 2022, elle a noué un partenariat avec Jéricho, en Palestine, autour du sport, en lien avec la FSGT et l’ESV. Objectif : permettre les échanges entre animateurs et promouvoir des pratiques accessibles à tous.
Chaque été, municipalité et associations locales accueillent aussi des enfants palestiniens et sahraouis – ces derniers venus de camps de réfugiés à Tindouf, en Algérie. Cette année encore, ils ont partagé sorties, repas et jeux avec de jeunes Vitriotes et vitriots. Mustapha Kinane Daouadji, responsable des centres de quartier impliqués, s’en réjouit : “Tout le monde était content, et les petits ont facilement dépassé la barrière de la langue !”
Clément Aulnette