Clos-Langlois

À la fin du 18^e siècle, le quartier comprend de nombreuses pépinières où sont cultivées arbres fruitiers et d’agrément, destinés principalement aux ornements des jardins parisiens. Quelques maisons bourgeoises sont édifiées le long de la route qui mène au château royal de Choisy – actuelle RD5 -, comme la demeure des pépiniéristes Cretté, aujourd’hui siège du Secours populaire, au 20, avenue Gagarine.

Une École d’horticulture-École fruitière, mentionnée sur les cartes à partir de 1900, ouvre ses portes à l’emplacement de l’actuel hôtel de ville, au cœur de Vitry-aux-arbres, comme était alors surnommée la commune.

Après la Seconde Guerre mondiale, il reste encore beaucoup de champs à flanc de coteau, mais pour peu de temps. En 1960-1962, pour répondre à la crise du logement, le premier immeuble du Grand Ensemble, le groupe du Clos-Langlois, est construit au 22, avenue Lucien-Français.

Le quartier s’urbanise vite, ne gardant de Vitry-aux-arbres que les beaux spécimens du parc du Coteau-Marcel-Rosette et une partie du parc des Blondeaux, dont de majestueux cèdres du Liban.

• Mulâtresse-Solitude (esplanade) : figure guadeloupéenne de la résistance des esclaves noirs contre le rétablissement de l’esclavage en 1802 par Napoléon. L’esplanade, face à la bibliothèque Nelson-Mandela, est inaugurée le 10 mai 2023 lors de la Journée nationale des mémoires de l’esclavage, de la traite et de leurs abolitions. Cette dénomination s’inscrit dans la volonté municipale de rendre visible, dans l’espace public, les personnages féminins qui ont lutté pour leurs droits au péril de leur vie. Les habitants y ont été associés par une votation citoyenne.
• Clos-Langlois (rue du) : désignait sans doute la propriété clôturée d’un dénommé Langlois. Il donne également son nom, par déformation, au quartier du Port-à-l’Anglais.
• Lucien-Français (rue) : maire de Vitry de 1944 à 1957. Il avait pris la tête du comité de libération après l’exécution de Paul Armangot.
• Kladno, Burnley, Meissen (rues de) : villes jumelées avec Vitry (Tchéquie, Angleterre, Allemagne).
• Saint-Martin (chemin) : menait à la ferme de Saint-Martin, qui était située rue de la Petite-Saussaie.

• Hôtel de ville, 2, avenue Gagarine : l’édifice conçu par l’architecte François Girard (1985) est formé de quatre octogones reliés entre eux, face à un large parvis. Les vitraux du hall sont l’œuvre du peintre Valerio Adami.
• Bibliothèque Nelson Mandela, 26-34, avenue Robespierre : l’établissement est en partie installé dans un hôtel particulier du 18^e siècle, dont la façade et la toiture sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Le portail d’origine est encore en place rue Édouard-Tremblay. La municipalité l’acquiert en 1979 et inaugure la bibliothèque en 1990.
• Immeuble des Papelots, 4-14, rue des Papelots : premier HBM (ancêtre des HLM) de la ville, construit en 1924 par la Société anonyme des logements économiques pour familles nombreuses. Ses 140 logements (passés à 126 lors de la rénovation de 1993) étaient alors destinés aux familles de plus de trois enfants.
• Parc du Coteau-Marcel-Rosette : le neurologue et pédopsychiatre Désiré Magloire Bourneville y crée en 1893 le premier institut médico-pédagogique de France, destiné aux enfants atteints de troubles neuro-développementaux. L’actuel pigeonnier, construit en 1898, abritait le pavillon d’hydrothérapie, la salle Bourneville avec son gymnase faisait office de salle de cours. La Maison aux Cygnes était, quant à elle, un dortoir. L’établissement a été transféré au Plateau depuis. Le parc a conservé le portail orné du B de Bourneville, à quelques mètres de la nouvelle gare de la ligne 15 du Grand Paris Express.