Coteau-Malassis
Toutes les informations utiles aux habitantes et habitants du quartier Coteau-Malassis à Vitry-sur-Seine
Sommaire
Publié le 29 mai 2025 Modifié le 14 octobre 2025
Présentation du quartier
Le quartier Coteau-Malassis, situé à l’entrée nord de la ville, est parcouru de sentes et de ruelles tracées entre les jardins et les potagers, les pavillons d’avant-guerre et les petits ensembles collectifs. Au pied du Coteau, les immeubles gagnent en hauteur bordant la RD5, avenue commerçante, où circule le tramway T9 depuis 2021.
Place-des-Roses, avenue du Moulin-de-Saquet, allée des Champs-Fleuris… Les noms de rue évoquent joliment le passé rural du quartier. Si l’appellation Coteau se comprend aisément, celle de Malassis interroge les historiens locaux. Son sens le plus probable serait celui d’un « lieu mal situé ». Jusque dans les années vingt, le secteur n’est pas urbanisé, hormis des habitations le long du boulevard Lamouroux (boulevard de Stalingrad).
Les vignes couvrent une grande partie du Coteau et le site est connu sous le nom de faubourg Bacchus. Des chemins sinueux conduisent aux parcelles cultivées, dont le tracé se retrouve dans les sentes et ruelles actuelles.
Pendant la Commune de Paris, le quartier est le théâtre d’un épisode de la résistance. Après la capitulation de la France face aux Prussiens, les Communards occupent la redoute édifiée au moulin de Saquet, en haut de la rue Camélinat. Dans la nuit du 3 au 4 mai 1870, les troupes gouvernementales prennent possession de la redoute, tuant ou faisant prisonniers la plupart des Fédérés qui s’y trouvaient.
Au début du 20e siècle, les vignobles laissent la place à des pépinières et à des vergers, deux zones pavillonnaires se constituent vers la rue des Malassis et l’avenue du Moulin-de-Saquet. Ailleurs sur le Coteau, des familles très modestes aménagent des habitations précaires, souvent d’anciennes cabanes de jardin, et attendront des années avant de disposer de rues goudronnées et de réseaux d’assainissement.
Aujourd’hui, si des immeubles collectifs se sont insérés dans le paysage, la majorité des habitations reste constituée de maisons individuelles.
- Blanches et Basses-Blanches (rues) : le lieu-dit des « bonnes blanches » désignait des bornes (« bonnes » en ancien français) déterminant les limites des champs.
- Fossé-Vert (ruelle du) : fossé d’évacuation des eaux, dont l’humidité favorisait la végétation.
- Noriets (rue des) : en ancien français le « norain » désignait la nourriture donnée au bétail. Le lieu-dit des Noriets désignait sans doute des pâturages.
- Sablons (impasse des) : ici affleurait le sable de Fontainebleau, en bord de plateau.
- Tuleuse (impasse de la) : lieu d’extraction de la glaise pour la confection de tuiles.
- Camelinat (rue) : Zéphirin Camélinat, monteur en bronze, figure de la Commune, où il fut directeur de la monnaie. Il fut aussi le premier candidat du Parti Communiste à une élection présidentielle, en 1924.
- École Diderot, 5, rue Eugène-Pelletan : la première école communale de Vitry, ouverte en 1877, et destinée, à l’époque, aux garçons.
- La Briqueterie, rue Robert-Degert : en 1867, le sieur Borie construit, sur une parcelle de terre du château de Gournay (dont l’édifice était situé à Villejuif), la briqueterie de Gournay, une des premières manufactures de la ville. Elle fonctionnera pendant près d’un siècle. Après avoir été occupé par la société Mécalix jusqu’en 1995, le site racheté par le conseil départemental devient le Centre de développement chorégraphique national du Val-de-Marne.
- Anciennes fermes, boulevard de Stalingrad : bâtiments datant de la seconde moitié du 19e siècle. Le n°43 a appartenu à des grainetiers et le n°57 à un pépiniériste spécialiste des roses.
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