Gare/Jean-Jaurès
Toutes les informations utiles aux habitantes et habitants du quartier Gare/Jean-Jaurès à Vitry-sur-Seine
Sommaire
Publié le 29 mai 2025 Modifié le 14 octobre 2025
Présentation du quartier
Le quartier Gare/Jean-Jaurès est représentatif du développement urbain du début du 20e siècle avec ses immeubles Art déco, ses maisons en meulière et ses cités ouvrières des années trente. Il reste aujourd’hui l’un des quartiers les plus animés de la ville, notamment autour de l’axe Paul-Vaillant-Couturier, et bénéficie de l’accès à la gare RER de Vitry-sur-Seine. Quant aux secteurs pavillonnaires, ils donnent au quartier un caractère villageois.
Le quartier Gare/Jean-Jaurès s’est constitué en seulement un demi-siècle, en lien étroit avec le développement des transports en commun. A partir de 1862, la ligne de chemin de fer Paris-Orléans marque un arrêt à Vitry et, à partir de 1867, une ligne de voitures publiques tractées par des chevaux longe la Seine de Paris à Choisy. Le tramway électrique fait son apparition en 1901, avec la mise en service de la ligne Concorde/Gare-de-Vitry, rapidement prolongée jusqu’à la place de l’Église, assurant ainsi la jonction avec le centre-ville.
Dans le même temps, le quartier s’urbanise. Des propriétaires terriens vendent des parcelles et un premier lotissement est aménagé à partir de 1882 autour de la gare. La plaine qui s’étend jusqu’à la Seine s’industrialise et des logements sont construits pour les ouvriers, notamment le long de l’avenue du Chemin-de-Fer (Paul Vaillant-Couturier).
Au tout début du 20e siècle, les héritiers du château de Vitry en vendent le parc, qui s’étendait entre l’avenue Jean-Jaurès, les rues Gabriel-Péri et Camille-Groult et l’avenue Guy-Môquet. Il est divisé en 629 lots. Les publicités de 1904 vantant un terrain boisé d’arbres séculaires, à seulement 8 minutes de la gare d’Austerlitz, attirent la petite bourgeoisie.
Des rues sont percées, une place (place Dubois, puis du 19-Mars-1962) est aménagée là où se trouvait le bassin, et une école est construite (Jean-Jaurès) pour accueillir les nouveaux élèves.
Deux cités HBM (habitations bon marché) sont construites au début des années trente : les Combattants et Désiré-Granet.
- Alègre (rue) : marquis maréchal d’Alègre, un des propriétaires du château, de 1728 à 1733.
- Pierre-Périé (place) : maire de Vitry de 1925 à 1929.
- Combattants (cité des) : groupe de 450 logements construit en 1932 par la société du Foyer des invalides et des anciens combattants. Les références à la Première Guerre mondiale sont fortement présentes dans le nom des rues environnantes.
- Désiré-Granet (cité). Cette cité porte le nom d’un de ses premiers habitants : Désiré Granet, militant communiste, secrétaire de la fédération CGT du papier-carton, qui fut fusillé à Châteaubriant le 22 octobre 1941.

- Gare SNCF : bâtiment orné de carreaux de céramique fabriqués par la faïencerie Boulenger, de Choisy.
- Immeubles années trente, 34, 100, 110, avenue Paul-Vaillant-Couturier ; 9, rue Franklin ; 39, rue Ferry ; 2 à 8 et 7 à 23, rue Neuve…: nombreuses constructions témoignant de l’architecture des années trente, avec des éléments métalliques très travaillés (10 et 14, rue Charles-Tellier), des façades épurées, parfois dotées de rotondes et de bow-windows.
- Maisons en meulière du début du 20e siècle et de l’entre-deux-guerres : dans les secteurs de l’avenue de la République et du lotissement du parc du château.
- Boucherie, 27, avenue Paul-Vaillant-Couturier : construite en 1886, elle est dotée d’un devanture ornée de panneaux en staff peint faux marbre et dorures, avec fer forgé. Son intérieur est revêtu de carreaux de céramique datant de 1910.
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