Port-à-l’Anglais
Toutes les informations utiles aux habitantes et habitants du quartier Port-à-l'Anglais à Vitry-sur-Seine
Sommaire
Publié le 29 mai 2025 Modifié le 14 octobre 2025
Présentation du quartier
Le quartier du Port-à-l’Anglais est le plus ancien de Vitry avec le Centre-ville. Petit port sur la Seine dès le Moyen Âge, il a gardé un côté village où les habitants se connaissent et perpétuent une vie sociale importante. Les aménagements urbains contemporains et l’arrivée prochaine du bus Tzen donnent un nouveau souffle au quartier qui comprend des friches industrielles.
Au 13e siècle, un serf dénommé Langlois rachète sa liberté et installe une ferme et un port sur la Seine. C’est lui qui donnera son nom, par déformation, à ce hameau relié au village de Vitry par un chemin à travers champs.
Le port reste le seul point de traversée jusqu’à la construction, en 1811, du pont de Choisy. Le trafic fluvial s’intensifie à partir de 1863, après la réalisation d’un barrage régule la profondeur de la Seine. S’y ajoutent une gare de chemin de fer, en 1862, bientôt entourée de lotissements, et la mise en service d’une ligne d’omnibus rejoignant Paris.
L’urbanisation gagne les pâturages tandis que les industries s’installent au bord du fleuve. En 1905, le Port-à-l’Anglais est un hameau presque aussi important que le vieux bourg : on compte 1 100 électeurs dans le quartier de la gare et 1 600 dans le centre.
En 1925, sous le mandat de Pierre Périé, premier maire communiste de Vitry, originaire du Port-à-l’Anglais, les deux pôles sont réunis en une seule entité urbaine.
Un demi-siècle plus tard, la crise économique des années 70-80 touche durement le quartier, qui voit ses entreprises fermer les unes après les autres. Des projets d’aménagement verront le jour sur les friches industrielles : la zone d’aménagement concerté (ZAC) du Port-à-l’Anglais en 2011 ; plus au nord, l’opération Docks sur l’ancien site de l’entreprise Sciaky.
Au sud, la ZAC Seine-Gare-Vitry, dans le cadre de l’opération d’intérêt national Orly-Rungis-Seine-Amont, prévoit à son tour des logements (au nombre de 1400) et des locaux d’activité, ainsi que la création d’équipements.
- Rosa-Parks (rue): figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Arrière-petite-fille d’une esclave, Rosa Parks s’engage dans le mouvement pour les droits civiques. Elle devient célèbre le 1er décembre 1955, quand elle refuse de céder sa place à un passager blanc dans un bus. Son arrestation et sa condamnation donneront lieu à un important mouvement de protestation, qui aboutira à la levée de la loi sur la ségrégation dans les bus publics le 13 novembre 1956.
- Edith Cavell (rue): infirmière britannique fusillée par les Allemands pour avoir permis l’évasion de centaines de soldats alliés de la Belgique alors sous occupation allemande pendant la Première Guerre mondiale.

- Pont du Port à l’Anglais : construit entre 1913 et 1928, ce pont suspendu sur la Seine long de 240 mètres relie Vitry et Alfortville. Jusqu’alors, le passage se faisait par un bac.
- Nouveau Gare au théâtre, 13, rue Pierre Sémard : en 1860, une halle de marchandise est créée a proximité de la ligne de chemin de fer Paris-Orléans. Elle deviendra ensuite la première station de voyageurs de Vitry. C’est aujourd’hui un espace dédié au théâtre et à l’écriture.
- Quartier canadien, îlot entre les rues George Sand et Pasteur : au lendemain de la seconde guerre mondiale, 14 maisons en bois ont été construites par des Canadiens venus aider les Français à reconstruire les chemins de fer. Ces pavillons atypiques, en matériau durable, sont aujourd’hui propriété d’ICF Habitat, filiale de la SNCF.
- Halle Dumeste, 84, rue Pasteur : cette longue nef constitue ce qui subsiste de l’ancienne papeterie Bouilly-Lecomte. Elle fait partie de la mémoire industrielle du quartier.
- Gare RER de Vitry-sur-Seine : la gare fut inaugurée en 1905. On y distingue une frise haute en céramique de Choisy.
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