Vitry-sud/Ardoines

Des plâtrières, des sablières, des usines le long de la Seine, le cimetière ouvert en 1935 : hormis quelques pavillons, le quartier Vitry-sud/Ardoines des années cinquante n’est guère habité. Tout change à partir de 1956, avec la création de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) qui tente de répondre à la pénurie de logements.

En 1967, l’inauguration du groupe Balzac révèle des logements grands et modernes, pourvus de toilettes individuelles et d’eau chaude courante. Un luxe pour beaucoup de locataires issus des logements insalubres du vieux centre-ville ou de bidonvilles de la petite couronne parisienne.

Au fil des ans, la crise économique entraîne une dégradation de la qualité de vie et des problèmes sociaux que l’on retrouve dans la plupart des grands ensembles. À partir de 2004, le groupe Balzac fait l’objet d’un vaste programme de rénovation urbaine, dans le cadre de la politique de la Ville.

Parallèlement, la municipalité entame une réflexion qui aboutit, en 2009, à la création de la zone d’aménagement concerté Rouget-de-Lisle. Le programme, qui intègre l’élargissement de l’avenue Rouget-de-l’Isle et le passage du tramway T9, permet a réalisation de centaines de logements, de commerces, de locaux d’activité et de services.

Vers la Seine, l’ancienne zone industrielle s’inscrit elle aussi dans une zone d’aménagement concerté, Gare-Ardoines, créée en 2012, dans le périmètre de l’opération d’intérêt national Orly-Rungis-Seine-Amont. La gare deviendra un pôle d’interconnexion entre le RER C, la ligne 15 du Grand Paris Express, et le TZen 5 qui reliera la bibliothèque François-Mitterrand à Choisy. Il s’agit de bâtir un véritable quartier, alliant logements résidentiels, équipements publics et activités économiques innovantes et créatrices d’emploi.

• Joséphine Baker (groupe scolaire), 12 rue de Choisy : artiste franco-américaine qui incarna avec force, tout au long de sa vie, les valeurs républicaines. Vedette du music-hall, elle fut résistante pendant la seconde guerre mondiale et milita activement contre la ségrégation raciale. Le nom de ce groupe scolaire tout juste construit aux Ardoines a été annoncé en conseil municipal le 2 avril 2025 après une nouvelle concertation citoyenne visant à féminiser les noms dans l’espace public.
• Gisèle Halimi (place) : avocate franco-tunisienne défenseuse des droits des femmes et militante anticoloniale (1927-2020). Le nom de cette place, parvis de la gare du pole multimodal sur la ZAC Gare Ardoines, a été adopté en conseil municipal du 21 mai 2025, après la tenue d’une concertation citoyenne visant à féminiser les noms dans l’espace public.
• Niki de Saint-Phalle (pont) : artiste franco-américaine (1930-2002), dont l’oeuvre dénonce les oppressions patriarcales. Le nom de ce pont de franchissement des  voies ferrées sur la ZAC Gare Ardoines, a été adopté en conseil municipal du 21 mai 2025, après la tenue d’une concertation citoyenne visant à féminiser les noms dans l’espace public.

• Hotel logistique Sogaris, rue René Descartes : ce site logistique à étages, inauguré en 2024, possède une cour camion intérieure qui limite les nuisances pour les riverains, des façades végétalisées et 8 000 m² dédiés à l’agriculture sur les toits.
• Centre de recherche Sanofi, 13 quai Jules Guesde : ce vaste bâtiment en brique, construit après guerre des années, est un exemple de l’architecture industrielle des années 1930 à 1950.