Service des cimetières : discrétion, écoute et empathie

Dans les cimetières, lieux de recueillement, une équipe veille à l’entretien, à l’accompagnement des familles et au bon déroulement des cérémonies. Une mission aussi discrète qu’essentielle, guidée par le respect.

Publié le 31 octobre 2025 Modifié le 31 octobre 2025

Saviez-vous que Vitry compte deux cimetières ? L’ancien, ouvert en 1829, et le nouveau, inauguré en 1935. À eux deux : près de 16 000 sépultures. Si le premier accueille encore quelques inhumations, le second concentre la majorité de l’activité funéraire. Or, n’allez pas vous imaginer qu’un cimetière “vit” tout seul ! Derrière lui, une dizaine de personnes s’activent : agents d’entretien, gardien, cheffe de service adjointe… Et bien sûr, les conservateurs, piliers du service.

Mais, être conservateur, concrètement, ça consiste en quoi ? Leur rôle dépasse de loin la simple logistique. Ils accueillent les familles endeuillées, accompagnent les opérateurs funéraires et veillent au bon déroulement des convois, au nom du maire.

“Nous sommes là pour que tout se passe avec dignité et que le défunt soit respecté, souligne Céline Bouriachi, conservatrice en cheffe. Notre métier, c’est 50 % de terrain et 50 % d’administratif. Nous vérifions l’évolution des travaux, renseignons les usagers… et gérons aussi les démarches en mairie.”

Respect et écoute

Derrière l’apparente tranquillité des cimetières, l’émotion n’est jamais loin. Les conservateurs côtoient chaque jour la douleur des familles, et doivent savoir faire preuve d’une grande empathie sans se laisser submerger.

“Quand je suis au cimetière, je préfère arrêter ce que je suis en train de faire pour écouter les familles ; ça leur fait du bien, confie Céline. Il faut avoir de l’empathie pour faire ce métier. Il n’est pas simple, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Les morts sont calmes, mais on a les émotions des vivants à gérer.”

À Vitry, la diversité culturelle se reflète jusque dans les allées. Carrés confessionnels, rites particuliers, fanfares capverdiennes ou cérémonies bouddhistes : le service veille à respecter chaque tradition. L’entretien suit, lui aussi, une logique de respect : le service des Espaces verts veille au grain, (re)plante des arbres et entretient des fleurs à couper pour les visiteurs… Bref, autant d’initiatives qui maintiennent ces lieux vivants, au plus près des valeurs de la ville.

Nina Senoyer

La période de la Toussaint marque le moment le plus intense de l’année. Dès octobre, les allées se remplissent de visiteurs. On se retrouve au cimetière, tel un rendez-vous familial, pour continuer à faire « vivre » les défunts, en se remémorant des souvenirs. « C’est une sorte de fête, qui commence dès que les chrysanthèmes sortent dans les magasins, glisse Céline Bouriachi. On reçoit plus de visites, les familles viennent nettoyer les tombes et les monuments de leurs proches, font faire, ou refaire, les gravures. » Les conteneurs sont pleins dès le milieu de la semaine et les équipes redoublent d’efforts pour maintenir la propreté des sites. Mais au-delà du pic d’activité, le service reste présent toute l’année pour accompagner, écouter, et assurer la quiétude des lieux.

Horaires des cimetières
  • De 9h à 18h (fermeture des portes à 17h45), du 1er avril au 2 novembre.
  • De 9h à 17h (fermeture des portes à 16h45), du 3 novembre au 31 mars.

En vidéo : Découverte et récit du cimetière ancien

A Vitry, la vie ne s’arrête pas aux portes des cimetières. Dans ces lieux de recueillement, une équipe veille a l’entretien, à l’accompagnement des familles et au bon déroulement des cérémonies. 

Démarches funéraires

Lors d’un décès, plusieurs démarches doivent être effectuées auprès de différentes institutions et entités par la famille...