Gaza : la honte de notre temps

À Gaza, un génocide est en cours, sous le regard du monde. Il y a là, l’écrasement méthodique et cruel d’un peuple par de multiples crimes de guerre. Jour après jour, l’armée israélienne rase des quartiers entiers, cible les infrastructures civiles et coupe l’accès à l’eau et à la nourriture. La famine n’est pas une conséquence collatérale : elle est organisée comme une arme de guerre. Les chiffres effraient : des dizaines de milliers de morts, dont une majorité de femmes et d’enfants. Mi-septembre, Netanyahou l’a affirmé : « Il n’y aura pas d’État palestinien, cet endroit nous appartient ». Il ne s’agit pas d’une « sécurité » prétendument menacée, ou de libération d’otages mais bien d’un projet colonial qui nie l’existence même des Palestiniens.

Et que font les gouvernements occidentaux ? Ils détournent le regard, parlent du « droit d’Israël à se défendre » pendant que les bombes s’abattent sur des civils sans défense. Les États européens, dont la France, continuent de vendre des armes et d’offrir une couverture diplomatique à un gouvernement extrémiste qui viole chaque jour le droit international. Ce silence, cette complicité, resteront comme une tache indélébile dans notre histoire.

DÉFENDRE LA JUSTICE, L’ÉGALITÉ, LE DROIT INTERNATIONAL ET NOS VALEURS.

Les flottilles Medellin et Global Sumud, parties pour tenter de briser le blocus, incarnent l’honneur de celles et ceux qui refusent la résignation. Mais la solidarité citoyenne ne suffit pas. Il faut des actes  politiques : embargo sur les armes, sanctions contre les responsables, levée immédiate du blocus, reconnaissance pleine et entière par tous les pays de l’État palestinien au minimum sur les frontières de 67.

L’heure n’est plus aux discours creux. Chaque jour de silence tue. Soutenir la Palestine, c’est défendre la justice, l’égalité, le droit international et nos valeurs. C’est dire haut et fort que nous refusons le nettoyage ethnique qui se déroule  sous nos yeux. Ce qui se passe à Gaza est la honte de notre temps : l’histoire jugera sévèrement celles et ceux qui se sont tus.

Khaled Ben-Mohamed
Groupe Europe écologie les Verts
hôtel de ville
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