Inaction écologique : la santé en paie le prix
Publié le 01 novembre 2025 Modifié le 28 octobre 2025
Chaque jour, la France accepte l’inacceptable : un air toxique, des eaux imprégnées de PFAS, des perturbateurs endocriniens jusque dans la vie quotidienne. Les alertes s’empilent, la décision piétine. Ce n’est pas une fatalité : c’est un choix politique. Dans nos métropoles, l’air et le bruit dépassent encore les repères sanitaires. En première ligne, les quartiers populaires, cernés par les axes routiers, les plateformes logistiques et les îlots de chaleur. La santé publique se lit sur la carte sociale du pays.
Au lieu d’accélérer, on tergiverse. La loi Duplomb a voulu rouvrir la porte aux néonicotinoïdes, malgré les dégâts pour le vivant et les risques pour la santé ; il a fallu une censure partielle pour freiner ce retour en arrière. Même logique pour les « polluants éternels » : la loi de 2025 trace un cap contre les PFAS, mais trop lent au regard de la contamination, y compris dans l’eau du robinet. Et l’on mesure désormais des myriades de particules plastiques dans certaines eaux en bouteille : nos organismes ne peuvent plus servir de filtres de dernier recours.
LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE N’EST PAS UN SUJET SECONDAIRE
En Île-de-France, le PRSE4 affiche des objectifs utiles, mais l’heure n’est plus aux plans sans leviers. Il faut des normes d’air alignées sur les recommandations internationales, des ZFE socialement justes et financées, une rénovation thermique qui commence par les passoires des ménages modestes et des écoles, des plans canicule ouvrant l’espace public : ombre, eau, horaires adaptés pour les travailleurs exposés. Mettre la vie avant les lobbies et passer des proclamations aux actions !
Depuis des années, l’État regarde ailleurs. Les inégalités environnementales sont connues, documentées, cartographiées, sans jamais être traitées comme une urgence nationale. La santé environnementale n’est pas un sujet secondaire : c’est une question de justice et d’égalité. Elle appelle des décisions claires, ancrées dans la réalité, et non des promesses sans lendemain.
Groupe Écologistes et Citoyens
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