Vitry-sur-Seine, de village rural à terre industrielle

Vitry-sur-Seine : lieu stratégie pour l’industrie

Au XIXe siècle, Vitry-sur-Seine était un territoire agricole, avec des champs, des pépinières… et une population de 2 000 habitants. Dans les années dix-huit cent soixante, le train s’arrête à Vitry-sur-Seine, avec l’ouverture d’une gare sur la ligne Paris-Orléans pour les voyageurs et les marchandises. Puis, c’est au tour du tramway avec ses voitures sur rails tirées par des chevaux ! La Seine, elle, permet d’acheminer des matériaux lourds (gravier, charbon…).

Premières usines : pâtes et briques

Il n’en fallait pas plus pour que des industriels décident de s’implanter. Déjà, en 1850, Camille Groult ouvrait une première grande fabrique, la manufacture de pâtes alimentaires Groult, et installait un orphelinat qui la pourvoyait en travailleuses. Réhabilités, ce sont aujourd’hui les Écoles municipales artistiques et les logements de l’ancienne minoterie.

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Puis, en 1868, c’est au tour de la briqueterie de Gournay de choisir Vitry-sur-Seine. Elle produit jusqu’à 12 millions de briques par an pour toute la région. Son bâtiment est devenu l’actuel centre de développement chorégraphique du Val-de-Marne – la Briqueterie.

Citons aussi, parmi les premières usines installées, les établissements d’engrais chimiques Pauffin (1892) et la tuilerie Boulanger (1892) sur les berges, ou encore la manufacture d’isolants et objets moulés, la Miom (1897), sur l’actuel boulevard de Stalingrad.

De 2 000 habitants… à 10 000

Au début du XXe siècle, la ligne de chemin de fer est électrifiée, une gare plus grande est créée (devenue station du RER C aujourd’hui), ainsi qu’un tramway rejoignant Châtelet. Le quartier de la gare s’urbanise, la ville compte alors 10 000 habitants. Autant de main d’œuvre potentielle.

Pages réalisées avec la contribution de la Société d’histoire de Vitry