Restauration scolaire : Manger mieux, pour son corps et pour la planète

Dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire de 2020, l’EPT Grand-Orly Seine Bièvre et le Syctom ont procédé à un diagnostic dans 12 cantines de la ville pour mieux comprendre la consommation des enfants. À la surprise des agents et des élu·e·s, après les légumes, c’était les féculents (comme le riz et le pain) qui partaient le plus à la poubelle.

Depuis, la ville a pris plusieurs mesures qui permettent aux enfants de mieux manger et de moins gaspiller. La ville se concentre, notamment, sur la formation des agents de cantine et animateurs vacataires pour les sensibiliser à la problématique du gaspillage. Il faut, par exemple, demander aux enfants s’ils ont très faim ou bien juste un peu faim avant de les servir. Le Sidoresto privilégie le fromage à la coupe. Le pain est désormais placé au bout du self, et les tranches sont coupées plus fines. Des coupe-pommes ont été mis à disposition pour faciliter le partage des fruits.

La ville travaille aussi à mieux communiquer les menus. Les noms des mets sont aujourd’hui affichés au self. Dans certaines écoles, à l’heure de la récréation, les animateurs réécrivent le menu avec les élèves, pour leur donner envie et répondre à leurs questions. D’ailleurs, la ville a créé un livre de recettes auquel les animateurs peuvent avoir recours pour expliquer les ingrédients qui composent le menu lorsqu’il y a, par exemple, du poulet marengo.

Vitry continue de réfléchir à d’autres actions. En juin, le Sidoresto a expérimenté un menu à quatre composantes, en alternance avec le menu habituel à cinq. En offrant un dessert à base de produits laitiers au lieu du duo fromage/dessert à titre d’exemple, ces menus reflètent les nouvelles habitudes de consommation. Un bilan en sera fait à l’automne. La ville met également à la disposition des enfants des tables de partage dans les réfectoires.

Solidarité, valorisation de biodéchets et zéro plastique

Pour des raisons d’hygiène alimentaire, tout ce qui est réchauffé mais qui n’est pas consommé doit être jeté. Pour réduire le gaspillage, tous les matins, les agents des écoles communiquent les effectifs du jour au Sidoresto. Les repas produits en trop sont ensuite donnés aux Restos du cœur et à l’association vitriote Lol’idays.

Table de tri à la cantine de l’école élémentaire Irène-Joliot-Curie

Des poubelles de tri sont présentes dans toutes les cantines, et les enfants ont l’habitude de séparer la nourriture de l’emballage. Deux fois par semaine, les biodéchets sont collectés et traités à l’unité de microméthanisation. Les déchets alimentaires sont ainsi transformés localement en biogaz  (ce qui produit de l’électricité) et en compost qui est ensuite mis à la disposition des espaces verts. Un ramassage des restes de 36 écoles, le 24 juin dernier, pesait plus d’une tonne !
Enfin, la loi Égalim de 2018 préconisait la fin de l’utilisation des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en plastique dans les cantines scolaires avant le 1er janvier 2025. Au printemps 2024, Vitry a mis en test dans trois écoles des bacs en inox pour les plats principaux à réchauffer. Trois autres s’y joindront cette année.