All Over Nymphéas

Claude Monet a peint plus de 250 fois "les Nymphéas", cette série de peintures inspirées du jardin de la maison du peintre à Giverny, dont les plus célèbres sont à admirer au musée de l’Orangerie à Paris. C’est cette vision idyllique, ce jardin d'Eden vide de toute présence humaine, car conçu comme une réponse artistique aux atrocités de la Première Guerre mondiale, qu’Emmanuel Eggermont a souhaité interroger.

Le chorégraphe pratique l’impressionnisme de plateau, opérant par touches et répétitions de motifs, picturaux comme abstraits, qui confèrent à la pièce « un pouvoir dramatique insoupçonné ». Emmanuel Eggermont rappelle que l’œuvre de Monet s’est construite en réponse aux atrocités de la Grande Guerre, qu’il met en parallèle avec notre contexte actuel, sur fond de tensions sociétales et de crise environnementale.

Le « All Over » du titre convoque, quant à lui, la figure du peintre américain Jackson Pollock, manière de suggérer ce qui se déploie au-delà du cadre, comme hors champ de l’histoire officielle.