Propreté : mobilisés pour la sécurité et la santé de tous

Un retour “à la normale”

La collecte des déchets verts et des encombrants a repris dès le 11 mai. Les effectifs des cantonniers et des agents de la Voirie sont revenus “à la normale” avec seulement quelques décalages d’horaires pour éviter le trop plein de monde dans les vestiaires.

"A la normale" avec une différence cependant : "les habitants ne nous remercient plus, car ils se plaignent de la saleté des rues…” confie Nicolas Harscouët, chef du service Entretien-exploitation de la voirie, qui déplore un retour à la situation d’avant dans ce domaine aussi. “Je pense que cela nous choque encore plus qu’avant, car, pendant le confinement, il y avait beaucoup moins de salissures car beaucoup moins de circulation. Et aussi parce qu’on associe les déchets, surtout les masques, aux risques sanitaires”, poursuit-il. En tout cas, il souligne le désagrément pour les agents qui doivent ramasser les masques. “Ce n’est pas un climat serein. Peut-être que les gens ont peur de jeter leurs ordures dans les poubelles ? Que les masques tombent par mégarde ?” questionne-t-il avant de conclure : “Si chacun pouvait comprendre que la propreté commence par une prise de conscience et un comportement individuels…”

Des rues propres et sans risque pendant la crise

“Dès l’annonce du confinement, afin de garantir l’hygiène et la sécurité des riverains tout en optimisant le confinement des agents, j’ai priorisé nos missions”, explique Nicolas Harscouët.

Le maintien de la collecte des déchets

Ainsi, les ordures ménagères ont été ramassées “comme d’habitude”. 100 % des agents sont restés sur le pont pour assurer le ramassage des poubelles et éviter d’ajouter du désordre et des risques à la crise sanitaire à affronter. “Deux différences : nous avons stoppé le ramassage des déchets verts (sauf exception de riverains qui n’avaient pas eu l’information à temps), le jugeant moins prioritaire. Et les Vitriots ne pouvaient plus appeler les encombrants. Ceci a été décidé pour alléger la charge du service et en prévision d’éventuels arrêts maladies d’agents”, précise M. Harscouët.

Au final, seuls deux agents sont restés confinés en prévention pour raisons de santé, malgré la difficulté physique de la mission et le stress de l’épidémie. “On a tourné normalement, tous les collègues ont joué le jeu”, témoigne Laurent Crépieux, responsable de la collecte des déchets.

Question sécurité, les agents, habitués aux risques sanitaires, ont été immédiatement équipés de masques, visières, gants lavables, lotion hydroalcoolique. “Pour éviter que trois agents se retrouvent dans la même voiture (sans pouvoir respecter la distance de sécurité), le troisième était déposé et repris par une deuxième voiture”, ajoute M. Crépieux. “Les riverains ont apprécié la continuité du service. On a reçu des dessins des enfants, des masques en tissu des habitants”, se réjouit-il.

Des rues propres avec un effectif réduit

Avantage du confinement : les rues de la ville ont été moins salies qu’en temps normal. Résultat, moins de déchets à balayer sur la voie et moins de bornes de propreté à vider. “On a donc mis en place un roulement et des horaires différents, notamment pour éviter la gestion d’une pause méridienne pour les agents”, raconte le chef du service Entretien-exploitation de la voirie. Hervé Chartier, cantonnier, évoque son métier pendant cette période particulière. “On travaillait une semaine sur deux, du lundi au vendredi, seulement le matin de 6h à 12h15. J’ai été un peu désorienté la première semaine, mais, très vite, les nouveaux gestes sont devenus instinctifs. Comme pour la collecte des déchets, les agents ont été équipés de masques, gants et gel. Restait tout de même la gestion des dépôts sauvages, qui n’ont pas franchement diminué pendant le confinement. “Les gens ont sûrement profité de leur temps libre pour trier, bricoler…” avance Nicolas Harscouët, qui comptabilise environ 15 à 20 tonnes de déchets ramassées par jour dans les rues ces dernières semaines. 

Le service Entretien-exploitation de la voirie, d’astreinte pendant tout le confinement

Comme pour la propreté, le service s’est adapté à la réalité du confinement. Moins de circulation signifie moins d’accidents et donc moins de besoins d’intervention. “On a donc travaillé avec des agents confinés mais “en astreinte” qu’on appelait à tour de rôle (3 équipes de 4 agents) pour les missions urgentes, comme un potelet qui s’effondre ou un nid-de-poule à combler”, détaille M. Harscouët. Tous les travaux non urgents ont été repoussés à plus tard.

Katrin Acou-Bouaziz