Centre communal d'action sociale : maintenir les droits

À Vitry, comme dans beaucoup de villes populaires, la situation de nombreux foyers s’est dégradée dès le début de l’épidémie.

• Pôle emploi a enregistré 1 280 demandeurs d'emploi en catégorie A supplémentaires fin avril par rapport à fin février à Vitry.
• Un million d’emplois pourraient être perdus en 2020 en France.
• Près de 12 % de chômeurs sont attendus en 2021 et l’économie a reculé de 10 %.

Ces chiffres donnent le tournis comme la situation des femmes, des hommes, des familles frappés de plein fouet par une crise d’abord sanitaire et désormais économique et sociale. L’arrêt des contrats courts dans les entreprises, la fermeture des cantines scolaires, les associations caritatives qui suspendent ou ralentissent leurs activités expliquent un afflux dans les structures dédiées à la solidarité.

1 800 appels téléphoniques traités

L’augmentation des demandes d’aides, et notamment alimentaires, auprès des associations et du centre communal d’action sociale de la ville (CCAS), ont été des premiers signaux annonciateurs d’un accroissement des difficultés des gens.

1 800 appels téléphoniques ont été traités. Aides financières, instruction de dossiers pour les factures d’énergie et l'Aide médicale d’État (AME pour 99 dossiers), remises de secours d’urgence d'un montant de 32 400 € pour 194 familles...

Le service a été soumis à de fortes sollicitations. Sans compter, en plein confinement, la mise à l’abri de personnes en situation sociale complexe voire de détresse. “Nous avons trouvé des solutions d’hébergement pour sept victimes de l’incendie survenu le 1^er avril au 98, avenue Paul-Vaillant-Couturier”, rappelle Sarah Lecouffe, cheffe du service Accès aux droits et solidarité, à la mairie de Vitry. Une étudiante-infirmière a été aidée dans la recherche de subventions lui permettant de continuer ses études.

Maintenir les droits

“Que ce soit en présentiel ou à distance, l’implication des agents et leur capacité d’adaptation nous a permis de continuer, durant tout le confinement, d’instruire les dossiers permettant l’ouverture et le maintien de droits”, précise Sarah Lecouffe. Même avec le déconfinement, l’urgence demeure. “Nous continuons à délivrer des chéquiers d’accompagnement et nous nous dirigeons vers une augmentation des aides pour payer des factures de gaz et d’électricité.”

La période traversée incite également à réfléchir à une évolution des modes de contact avec le public, sur une réactualisation des types de besoins, un rapprochement plus important avec les associations. “Le renforcement de la précarité permanente nous inquiète et, si nos dispositifs permettent de venir en aide, rien ne remplace un emploi.”

Frédéric Lombard

Centre communal d’action sociale (CCAS)
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