La plateforme de la solidarité

Publiée le 01 juillet 2020 - Mise à jour le 07 juillet 2020

© Sylvain Lefeuvre

Du 30 mars jusqu’au déconfinement, les Vitriots ont pu contacter la plateforme solidarité, initiée par la ville, et apporter leur aide aux associations ou sociétés qui en avaient exprimé le besoin. Retour d’expérience.

"Pendant le confinement, la nécessité de solidarité m’est apparue comme une évidence. J’ai cherché un moyen de me rendre utile. Sur le site de la mairie, j’ai découvert la plateforme solidarité, j’ai appelé et je me suis retrouvé volontaire !" Régis Eynaud, 63 ans, mais toujours en activité, propose sa bonne volonté, ses bras et sa voiture.

À l’autre bout du fil, Camille Larive et Mathilde Pinson, les deux agents mobilisés pour piloter la plateforme, enregistrent sa proposition. Et font suivre. Créée par la ville le lundi 30 mars, la plateforme solidarité n’a eu qu’une mission : mettre en relation les citoyens proposant leur aide avec les associations ou les sociétés ayant exprimés des besoins auprès de la mairie ou du CCAS. Une adresse mail et un numéro de téléphone sont dédiés pour référencer les offres et les demandes, affichettes et flyers sont distribués dans la ville.

Un ras de marée de solidarité

En quelques jours, 52 personnes contactent la plateforme et proposent : aide aux devoirs, aux courses, au transport, soutien auprès des personnes âgées, confection de masques et de visières, dons (tissus, financiers...), etc. Le pari est gagné. Vitry la solidaire répond à l’appel, de toutes parts de la chaîne : des Vitriots aux associations jusqu’à Camille et Mathilde. "On nous a proposé cette mission d’animation de la plateforme en parallèle à nos activités quotidiennes. Nous avons accepté par solidarité", expliquent, de concert, Camille, directrice du nouveau centre social du Plateau, et Mathilde, coordinatrice du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD).

Les journées sont bien remplies pour les deux jeunes femmes qui, en 55 jours, comptabilisent 28 mises en relation. "C’est ainsi que j’ai assuré le convoyage de denrées entre la banque alimentaire de Créteil et l’épicerie solidaire gérée par l’association Lolidays", raconte Régis. De même, cinq jeunes de l’association Unis-Cité ont été mis en lien avec le service en charge des seniors pour contacter par téléphone 300 personnes âgées isolées. Grâce à l’entremise de la plateforme, un logement a été proposé pour héberger une infirmière de la clinique Pasteur. Les couturières bénévoles ont été adressées aux divers centres sociaux et associations lancés dans la confection de masques.

Un outil à pérenniser

Très vite, la plateforme a pris tout son sens. Le sens de la solidarité, si propre à Vitry. Fermée au lendemain du déconfinement, elle pourrait redémarrer. "Nous avons proposé qu’elle soit reprise pour permettre une mise en relation entre les habitants souhaitant s’investir dans du bénévolat local et les associations vitriotes", mentionnent les deux pilotes du projet. L’idée est à l’étude. Quant à Régis, qui ne s’était jamais investi dans le monde associatif, l’expérience lui a donné envie de poursuivre "les coups de mains au coup par coup".

 

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