Marche nationale des sans-papiers

Publiée le 20 octobre 2020 - Mise à jour le 26 octobre 2020

La marche des travailleurs sans papiers est partie des quatre coins de la France le 19 septembre et s’est achevée à Paris le 17 octobre. Elle a été accueillie à Vitry par le maire et les élus de la ville.

Arrivés le 15 octobre au soir, les marcheurs sans papiers venus du sud-est et du grand ouest ont été accueillis à Vitry à la halle Rabelais où des tentes individuelles et des repas offerts par le Secours populaire et la ville les attendaient, dans le respect des consignes sanitaires. Organisée dans toute la France à l’appel de plus de quinze collectifs et soutenue par 270 organisations, la marche des sans-papiers a pour objectif la régularisation de tous, la fermeture des centres de rétention administrative et un logement digne pour chacun. Partie le 19 septembre des quatre coins de la France, elle s’est achevée le 17 octobre à Paris après une halte à Vitry.

Soutien actif aux sans-papiers

Le lendemain de leur arrivée, vendredi 16 octobre, les marcheurs se sont rendus à l’entreprise Chronopost d’Alfortville, un symbole pour le collectif vitriot qui, grâce à une lutte menée pendant des mois, a obtenu la régularisation de 73 personnes. “Il reste du chemin, souligne Christian Schweyer, coordinateur du collectif local. À Vitry, 83 attendent encore leur régularisation.” Ils se sont ensuite rendus sur le parvis de l’hôtel de ville en musique, chantant “so-so-solidarité, avec les sans-papiers”, accueillis par le maire, Pierre Bell-Lloch, et des élus de la ville dont Sonia Guenine, adjointe chargée des Solidarités, avec un message de bienvenu au nom des Vitriots. “Liberté, égalité, fraternité, ce n’est pas vrai, vous travaillez dans la logistique, les transports… et vous n’avez aucune reconnaissance de l’État qui ne vous donne pas les papiers dont vous avez besoin, a déclaré le maire. Le pays s’est construit avec les bras des étrangers, vous faites beaucoup d’efforts, nous continuerons à vous accompagner.” Après un déluge d’applaudissements, Christian Schweyer a pris la parole pour remercier la municipalité de son soutien. “Affecter le gymnase Rabelais, avec la covid, cela a un sens politique et marque un soutien à la marche.” Patrice, qui vient du sud-est, marche depuis un mois. Heureux de l’accueil, il attend impatiemment la manifestation du 17 octobre. “C’est demain le rendez-vous de l’histoire avec la marche sur Paris. La crise a touché les plus précaires, et nous avons tenu, nous avons travaillé. Nos revendications sont légitimes, elles doivent être satisfaites.”

Manifestation parisienne

Le samedi matin, après le petit déjeuner pris avec le maire, Pierre Bell-Lloch, les marcheurs ont repris la route pour se rendre porte d’Italie. D’autres rendez-vous étaient fixés porte de Montreuil, porte de la Chapelle, pour ceux qui arrivaient du nord ou de l’est. Près de 10 000 marcheurs et soutiens ont convergé à Paris place de la République. Ils souhaitaient se rendre à l’Élysée mais le préfet de Paris a opposé son véto.

Christiane Grave

Marche Nationale des sans papiers

 

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