Olivier Hay, star vitriote de e-sport

Publiée le 10 décembre 2020 - Mise à jour le 20 janvier 2021

Olivier Hay, alias Luffy, star Vitriote de e-sport. © Olivier Hay

Olivier Hay, Vitriot de 34 ans, est un joueur professionnel de jeux vidéo, et pas des moindres. Champion du monde de Street fighter depuis 2014, il espère une nouvelle sélection aux championnats du monde Capcom 2021. Soutenez-le, votez !

L'histoire commence alors qu'Olivier n'a que 5 ans. En 1986, Street fighter, jeu vidéo de combat, fait son apparition et enflamme les gamers (joueurs) du monde entier. Ses deux frères aînés et Olivier le reçoivent en cadeau et bien sûr... les trois frères partagent de longues heures de complicité. Au fil des ans, le jeu vidéo devient sa passion.

Des années plus tard, après avoir obtenu un diplôme bac +5 en économie international, alors que le jeu ressort dans sa version IV, il l'achète, un peu par nostalgie de ses années d'enfance.

Les événement s'enchaînent alors. En 2013, de casual player (joueur occasionnel), il devient semi-pro, repéré par des sponsors pour ses performances. Il entame alors sa carrière, sous le pseudonyme de Luffy, en référence au manga One Piece. Champion du monde depuis 2014, il espère une nouvelle sélection aux Championnats du monde Capcom 2021.

Si vous souhaitez soutenir la candidature d'Olivier aux championnats du monde :
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Rencontre avec un champion de sport digital

Vous êtes "joueur" de métier ?

Par chance, oui, à une époque où c'était impensable, j'ai pu faire de ma passion mon métier et en vivre. Aujourd'hui "gamer" est un métier reconnu, où les jeunes peuvent se projeter. Vitriot depuis 1986, je suis fier de pouvoir porter, auprès des jeunes, l'image que l'on peut être banlieusard, gamer et champion du monde. Le e-sport est un sport cérébral à part entière, tout comme le tennis par exemple.

Votre personnage est donc un peu votre "raquette de tennis" ?

Généralement, les joueurs professionnels ont un personnage unique, qu'ils choisissent au feeling. Jusqu'en 2014, je jouais avec "Rose", un personnage au jeu défensif. Depuis Street fighter 5, j'ai un personnage offensif : "R.mika". Mes fans se sont étonnés de ce changement antagoniste, mais celui-ci me permet d'apprendre à maîtriser un autre style de jeu et de compléter mes compétences. Tout comme un joueur de tennis joue aussi bien sur gazon, terre battue ou terrain synthétique.

En quoi consiste votre entraînement ?

Il y a différentes phases. D'abord, je joue pour m'améliorer, avec toujours la volonté de progresser. J'étudie aussi beaucoup le jeu des autres joueurs, leurs forces, leurs faiblesses, via les vidéos disponibles sur le Net. J'améliore ma tactique. Je joue aussi avec mes amis, ensemble ou en ligne. C'est un entraînement très complet. Il est accompagné par mes sponsors qui mettent à disposition osthéopathe, nutritionniste, salle de sport. Le corps est mis à rude épreuve lors des compétitions. Je dois me déplacer souvent de par le monde, voyageant en avion, il faut que le corps puisse tenir.

Le confinement est-il un frein pour votre sport ?

Le secteur Internet, en soi, a vu exploser la pratique de e-sports en tant que loisir. Si le confinement n'est pas un frein pour mes entraînements, il l'est pour les compétitions, quasi hebdomadaires, puisque je ne peux plus me déplacer. C'est une réelle difficulté. Un joueur professionnel doit pouvoir véhiculer l'image de ses sponsors pour vivre de son métier et rester compétitif. Aussi, le mode de sélection pour les championnats du monde a-t-il changé. Il se fait par vote via Internet. Enfin, mes amis gamers me manquent. Nous voyageons ensemble, mangeons ensemble... Nous formons une véritable famille.

Le jeu vidéo est souvent diabolisé...

C'est vrai, mais si je devais passer un message aux jeunes ce serait "kiffez les jeux vidéo". Les jeux vidéo peuvent réellement beaucoup apprendre : à raisonner, à résoudre des problèmes, à se repérer dans l'espace. Ils sont ludiques mais aussi éducatifs. Il ne faut pas croire qu'ils attisent la violence. Street fighter est un jeu de combat et je suis tout à fait non violent. Je serais heureux de voir dans nos écoles une formation, ou simplement des options e-sports, dans le but de montrer les bienfaits du jeu vidéo, et mettre en lumière que c'est un nouveau métier réalisable. Ce serait un plaisir pour moi d'en être le parrain, ou d'intervenir...

 

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