Les librairies, lieux #essentiels

Publiée le 17 mars 2021 - Mise à jour le 19 mars 2021

Le monde de la culture a remporté une petite victoire, le 26 février. En effet, par un décret publié au Journal officiel, les librairies et les disquaires ont été reconnus « commerces essentiels » et resteront ouverts pendant le confinement.

Malgré les mesure de confinement en place à partir du 20 mars, ces lieux d'ouverture à la pensée et de lien social resteront accessibles au public.

S'agit-il d'un geste pour la reconnaissance de la place de la culture dans la vie de chacun ?  C'est du moins de cette manière que le Syndicat de la librairie française, dans son communiqué de presse, l'envisage :

« Nous y voyons un premier pas vers une réouverture de tous les lieux de culture et de vie que nous attendons avec tant d'impatience. »

À Vitry, les deux librairies indépendantes laisseront donc leurs portes ouvertes au public, dans le respect des normes sanitaires précisées dès l'entrée de leur boutique.

« Le confinement fait beaucoup de dégâts psychologiques, indique Isabelle Léger, de la librairie Les Mots retrouvés. On ne peut pas être indéfiniment réduit à des besoins primaires : manger, travailler, dormir. Et les écrans ont leur limite. D'ailleurs, certains clients m'ont confié que leur visite à la librairie était leur respiration de la journée. »

Un sentiment partagé par Grégoire Orsingher du Tome 47 : « La librairie, c'est un lieu avec des personnes et des livres à découvrir. C'est un écosystème. La librairie, ce n'est pas juste vendre un livre, c'est accompagner, conseiller et soutenir la création dans sa diversité éditoriale ».

Sur les tables des librairies, des titres, parfois accompagnés de petits mots, invitent les lecteurs à s'engager dans une aventure, à cheminer sur le territoire d'auteur·e·s inconnu·e·s et de petites maisons d'éditions peu médiatisées. « Une diversité indispensable, car lire, insiste Isabelle Léger, c'est s'ouvrir à d'autres manières de penser. C'est essentiel dans la période que nous vivons. »

Sylvaine Jeminet

En bonus, le coup de cœur des libraires :

 

« J'ai adoré "Le Dit du mistral", le premier roman d'Olivier Mak-Bouchard aux éditions du Tripode, s'enflamme Isabelle Léger. Je me suis laissée transporter ailleurs, dans les paysages du Lubéron, bercée par le chant des cigales. C'est un roman qui ouvre les horizons, réincarne les mythes fondateurs ; une histoire de transmission traversée par une forme de magie... c'est totalement dépaysant. »

Librairie Les Mots retrouvés 2 bis, avenue du Parc - 01 45 97 94 42

« Que choisir... s'interroge Grégoire Orsingher. "Oleg" de Frederik Peeters aux éditions Atrabile, un récit autobiographique, hymne à la vie et à l'amour à travers les turpitudes d'un jeune quinqua pas bien connecté au monde... Ou le loufoque et réjouissant "Le Smartphone et le Balayeur" d'Emmanuel Guibert aux éditions les Arènes BD. La rencontre improbable entre un smartphone en pleine crise existentielle et qui rêve de voir le ciel, avec un balayeur taiseux... » C'est à vous de voir !

Le Tome 47 47, avenue Guy-Môquet - 09 72 41 55 39

 

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