Dépistage covid au lycée Chérioux
Publiée le 18 mars 2021 - Mise à jour le 19 mars 2021

Lundi 3 mars, les lycéens de Chérioux et tout le personnel de l’établissement pouvaient passer un test PCR sur place. Reportage dans le bâtiment administratif transformé en centre de dépistage provisoire.
« On a l’impression de boire la tasse ! Ça brûle ! », commente un petit groupe d’élèves de seconde qui a accepté de passer un test de dépistage par voie nasale ce matin au lycée Chérioux.
Comme eux, les 1 500 lycéens et tout le personnel de l’établissement ont reçu il y a quelques jours un formulaire à remplir en vue de cette journée de dépistage organisée par l’ARS en partenariat avec l’APHP et ses 12 agents sur place.
Désinformation et confusion
« Les mineurs doivent avoir la signature de leurs parents », précise Charlotte Pinot, une des deux infirmières scolaires de Chérioux. Et ce n’est pas une mince affaire, à en croire Mathias Tranakidis, enseignant d’histoire et de français, qui accompagne sa classe ce matin.
« J’ai 70 % d’élèves qui ont refusé de se faire dépister. Il y a beaucoup de désinformation et de confusion chez les parents autour du dépistage et du vaccin. »
Autre explication pour les agents de Covisan (le dispositif de l’APHP présent pour informer les élèves en cas de test positif sur la marche à suivre et proposer un soutien globale aux personnes isolées) : « Il y a aussi des gens dans des situations de travail précaire qui redoutent de savoir si leur enfant est positif car cela les empêcherait de pouvoir gagner leur vie pendant 10 jours… »
Sans compter les lycéens qui redoutent d’être isolés une fois de plus comme ils l’ont déjà été pour des symptômes ou des cas contacts…
« Pourquoi je ne veux pas le passer le test ? Parce que j’en ai marre ! » s’exclame une jeune fille en riant derrière son masque.
297 dépistages en une journée
Cela étant, la file d’attente qui s’organise dans le hall du bâtiment administratif grâce aux surveillants ne désemplit pas. « Je veux savoir, on est jamais trop prudent, aussi pour les personnes fragiles de mon entourage », témoigne Eduardo, 17 ans, qui a bien compris que le covid ne se « voyait pas toujours ».
« Les volontaires au dépistage passent d’abord dans une salle pour donner des informations sur leur identité, leur état de santé. Puis ils sont prélevés dans un des cinq box dans une autre salle (par du personnel de l’APHP). Ils ont leurs résultats sous 24 à 48 heures », explique encore les agents Covisan.
Il y aura environ 297 personnes dépistées en une journée. « Demain, nous serons au collège Molière, à Ivry-sur-Seine. Nous dépistons dans les établissements en fonction des cas remontés », explique l’ARS, qui dispose d’une visibilité sur 48 heures et ne peut donc pas donner une cartographie précise des prochaines campagnes de dépistage dans les établissements scolaires du département.
Katrin Acou-Bouaziz