Éclats d'urgence au Kilowatt

Publiée le 15 juin 2021 - Mise à jour le 15 juin 2021

Le festival Sur les pointes annulé en mai en raison des mesures sanitaires s'est transformé en une version allégée bien nommée « Éclats d'urgence », pour 4 jours de vrais concerts en plein air.

« Quand les premières notes ont raisonné, j’ai eu la larme à l’œil ! Enfin nous allons revivre ! » Benjamin fait partie de ces centaines de Vitriots en manque de concerts, de musique et de rencontres. Durant quatre jours, avec un jauge limitée quotidiennement à 1 000 personnes, le festival Sur les pointes s’est transformé en Sur les pointes-Éclats d’urgence. Un minifestival par la taille, moins de concerts pour respecter le couvre-feu de 23 h, mais certainement pas moins intense.

« C’est réellement la première grosse réouverture, explique Adam, chargé de communication du festival, nous avons vu ce lieu tellement vide que c’est un bonheur absolu. Nous sommes contre le pass sanitaire, moralement discutable. Voilà pourquoi nous ne recevons que 1 000 personnes par jour pour être dans les clous. »

Tout se déroule en plein air grâce notamment à l’installation de gradins avec sièges. Difficile pourtant de rester sagement assis quand les musiciens de Rachid Taha remplacent du jour au lendemain Goran Bregović. Yan Péchin, guitariste de Taha, de Bashung ou de Brigitte Fontaine, range sa guitare après ce concert bouillant et nous livre : « C’est le premier concert en plein air depuis de long mois. Le public est extraordinaire ici, on sent bien le manque de culture et de musique live.
Cette crise a frappé durement les musiciens et les techniciens du spectacle. Je tiens d’ailleurs à remercier l’équipe technique du Kilowatt qui a fait un boulot formidable pour nous recevoir au pied levé ». Comme d’habitude, on mange local au Kilowatt avec « Une friterie à Vitry » à tout petits prix. Angèle, 13 ans, est une enfant du Kilowatt. « Je viens ici avec mes parents depuis l’ouverture du lieu. Ça m’a manqué de ouf ces concerts, cette ambiance. Avoir un lieu comme ça à Vitry, c’est mortel. On vient à pied, les gens sont hypergentils et on revoit plein de gens qu’on connaît. La vie reprend normalement ! »

Les quatre jours ont fait le plein avec 30 à 40 % de Vitriots. C’est en retrouvant les concerts en plein air que l’on se rend compte, encore plus, à quelle point la culture est essentielle.     

Willy Richert

 

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