EDF, toute une histoire

Demain, mercredi 7 juillet, le maire Pierre Bell-Lloch et les acteurs culturels du territoire rencontrent des responsables d'EDF autour d’une table ronde ouverte à tous, pour parler du devenir du site de la centrale, qui a mis définitivement à l'arrêt sa dernière unité de production le 24 avril 2015.

En préambule de cette rencontre, la galerie municipale Jean-Collet invitait dimanche 4 juillet, le collectif Triovisible, Nicolas Puyjalon, le Collectif Yours et Taysir Batniji pour la 3e édition de son week-end Performances, une programmation élaborée autour d'un partenariat entre la galerie municipale, le Mac Val et l'association artistique Jeune Création.

Pauline Lecerf, plasticienne a choisi la voie de la conférence artistique autour d’EDF. Le concept ? L’artiste travaille autour de la communication d’EDF depuis ses 40 ans dernières années avec ses fameux slogans « Nous vous devons plus que la lumière » jusqu’au « Donner au monde l’énergie d’être meilleur ». Le propos de la jeune artiste est surtout de nous présenter son travail sur les lampadaires « les boucles d’oreille de la ville » selon une urbaniste.

« J’étais en résidence à Lille en plein confinement, explique la plasticienne, et j’ai voulu organiser des visites de lampadaires de la ville pour sortir de cet enfermement. Je me suis rendu compte en creusant le sujet que la question de la lumière en ville était politique, touchait au sentiment de sécurité et nous renvoyait à l’enfance, lorsque les enfants s’endorment avec une lampe. »

Une performance passionnante à mi-chemin entre le stand-up et le travail journalistique, puisque toutes les infos ici sont vraies, ou la réflexion philosophique mais toujours avec un regard artistique.

Un angle qui a surpris Joëlle, 36 ans de carrière à EDF : « C’est un travail intéressant, un point de vue artistique qui interpelle. Nous devons militer pour éclairer les rues et pas le ciel. Nous devons pouvoir admirer les étoiles. ».

Pour paraphraser un slogan d’EDF de 1988 « La parole est au sourire », mais en 2021 la plasticienne pourrait ajouter « …et à la réflexion ».

Willy Richert