L’expérimentation scientifique faite blob à l’école

Publiée le 18 octobre 2021 - Mise à jour le 26 octobre 2021

Cette semaine, en France, plusieurs milliers de classes mettent à l’honneur l’expérimentation scientifique sur Terre et dans l’espace. À Vitry, l’observation du blob captive plusieurs dizaines d’élèves. Reportage à l’élémentaire Jean-Jaurès.

Lundi 11 octobre a démarré le projet de recherche scientifique collaborative du Centre national d'études spatiales avec l’astronaute Thomas Pesquet, en mission spatiale, le Centre nationale de la recherche scientifique et plusieurs milliers d’écoles françaises.

À Vitry, c’est au collège Casanova et dans les écoles Langevin, Makarenko, Joliot-Curie et Jean-Jaurès que cette expérience a lieu. Nous sommes allés suivre l’événement à l'élémentaire Jaurès. Au fond de la classe de CM2 trône la Blob Box, la boîte de Petri. Cet espace - ici presque hermétique - pour faire des expérimentations accueille quatre morceaux de blob, organisme unicellulaire, sous l’œil d’une caméra connectée à un ordinateur.

Quelle intelligence a le blob ?

« Je veux en savoir plus sur son intelligence. » « Moi sur son déplacement qui n’est pas comme celui des humains. » « Comment réagit-il face à d’autres blobs ? » « Qu’est-ce qui se passe dans son corps, comment respire-t-il ? »...

À J+2 de l’expérimentation, les élèves ont déjà de nombreuses questions. Ils viennent de découvrir sur le grand tableau blanc le film des 23 premières heures de vie de leur blob, celui-là même qui se développe derrière eux. Soit, en accéléré, une séquence de 40 secondes à peine !

2 expérimentations

On voit deux protocoles d’expérimentation doublée. L’une montre les capacités de l’être jaune et plastique à explorer son univers - une boîte ronde et transparente - l’autre comment il l’exploite, en se nourrissant de chacun des quatre flocons d’avoine déposés aux points cardinaux dans la boîte. Les résultats seront envoyés au CNRS. Les morceaux de blob chacun dans leur boîte n’ont pas adopté la même stratégie.

« Oui, dit un élève, l’un fait le tour en se détachant et l’autre pas. En effet, acquiesce la prof, alors quelle hypothèse fait-on pour le J+3 ? »

Recherche scientifique

L'enseignante, Morgane Tatibouët, passionnée, ne manque pas de leur projeter une vidéo où Thomas Pesquet, l’astronaute, s’adresse à eux. « J’ai hâte de voir vos résultats », lance-t-il en apesanteur dans sa capsule, sa propre boîte de Petri à la main. « Il vient de donner de l’eau au blob il y a un jour, comme nous », commente la prof avant de se lancer dans une rapide présentation de l’aventure spatiale en cours, avec le CNES, le CNRS, l’ISS et la mission Alpha... Elle ne manque pas de souligner non plus la déconvenue de l’astronaute et les contingences de la science.

« Lui n’a pas de vidéo à nous montrer, parce que son fichier a été corrompu quand il a retiré la micro-carte de sa caméra. Car c’est ça la recherche scientifique, se tromper, apprendre de ses erreurs et recommencer... Et on voit quoi à côté de lui, là ? Peut-être une imprimante 3D, un genre de machine que peut-être toi, Boubacar, tu programmeras un jour, si tu te spécialises. »

  D’autres expériences sont prévues après les vacances d’automne, assez amusantes, comme placer le blob dans un labyrinthe, tester différents types d’aliments... De quoi enrichir la connaissance sur cet organisme méconnu.

Gwénaël le Morzellec

 

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