Étudiants : le plein de soutiens
Publiée le 11 février 2022 - Mise à jour le 11 février 2022

La ville propose un accompagnement aux jeunes dans de nombreux domaines. Soutien financier, aide psychologique, appui à la scolarité, offre de logement... les dispositifs en place se sont révélés d'autant plus nécessaires pour les épauler en période de crise sanitaire.
"Il y a un an, j’étais étudiante en tourisme, et tous mes rêves s’effondraient à cause de la crise sanitaire.” Comme beaucoup d’étudiants, Éva-Calixte Ébongue s’est retrouvée fragilisée par l’épidémie. Entre 2020 et 2021, les annulations dans son parcours universitaire s’enchaînent : d’abord un stage qui ne peut se dérouler à cause du premier confinement, puis des études au Québec dans le cadre du programme Erasmus avortées elles aussi compte tenu des restrictions sanitaires. “J’étais en pleine remise en question et je commençais à regretter le fait de m’être orientée dans le tourisme…” confie la jeune Vitriote, qui finit par se tourner vers la Maison de la jeunesse (MDJ) pour tenter de réaliser, malgré tout, un semestre à l’étranger. Boursière, elle bénéficie d’une aide du CROUS d’un montant de 800€. Dans la foulée, la MDJ prend en charge son dossier et parvient à débloquer une aide complémentaire de 1 200€. Un soutien précieux qui lui permet de s’envoler pour l’Espagne, d’y étudier six mois et de valider sa deuxième année de master, comme elle l’espérait.
La MDJ, un allié pour s’informer et avancer
Ce soutien financier, la ville peut l’assurer à travers un dispositif d’aides dites exceptionnelles, versées aux jeunes Vitriotes et Vitriots sur dossier. “Elles permettent d’aider au paiement d’une école privée ou à financer un stage ou des études à l’étranger”, explique Kevin Ebode, chargé de projets à l'accompagnement, l'accès socioprofessionnel et à la scolarité au sein de la MDJ.
Lieu ressource, la structure municipale informe et accompagne les jeunes sur les différents dispositifs proposés par la ville, le ministère de l’Enseignement supérieur, le département et la région. Bourse sur critères sociaux, accès à un logement étudiant, aides d’urgence… Les dispositifs sont nombreux et les étudiants pas toujours bien renseignés, à l’heure où le panel d’aides proposées s’est enrichi pour répondre à la détresse générée par la crise.
Deux repas à1€ sont désormais accessibles dans les restaurants universitaires aux étudiants boursiers et précaires. Depuis un an, le dispositif des chèques psy permet à tous les étudiants, boursiers ou non, de consulter un psychologue, un psychothérapeute ou un psychiatre gratuitement.
À Vitry, les éducateurs et psychologues du Point accueil écoute jeunes (PAEJ) continuent d’accueillir les jeunes et leur famille. En période de confinement, l’Office municipal de la jeunesse, accompagné de nombreuses associations comme Vers l’avant, a multiplié les distributions alimentaires dans les quartiers et les résidences étudiantes. Toute l’année, l’épicerie solidaire gérée par Lol’idays permet aux étudiants précaires de faire des courses à moindre coût. Enfin, le Centre communal d'action sociale (CCAS) reste à l'écoute pour répondre aux situations d’urgence.
Des appuis matériels et psychologiques
De son côté, l’association Jeunes solidaires a adopté la visioconférence pour maintenir ses missions de soutien aux études et à l’insertion professionnelle grâce à un réseau de partenaires du territoire. L’année dernière, une centaine d’étudiants ont pu être suivis à distance sur la plateforme Zoom et une cinquantaine ont pu bénéficier d’un accompagnement dans leur recherche de stage ou d’apprentissage, selon le président de l’association, Samuel Gaël Komesha.
“Nous constatons une hausse de la demande d’information et beaucoup d’appréhension face à l’avenir. Les étudiants recherchent un métier pour demain qui soit porteur de sens”, explique-t-il.
Afin de poursuivre dans cet élan d’entraide, son association organise, en partenariat avec la direction municipale de la Jeunesse et la bibliothèque municipale Nelson-Mandela, des sessions de révisions étudiants durant les vacances d’hiver. Mais parce qu’aucun parcours n’est jamais tracé sans à-coups, les jeunes Vitriotes et Vitriots peuvent compter sur de nombreux soutiens, quelle que soit leur situation personnelle, avec ou sans diplôme.
“Nous faisons au mieux pour accompagner tous les profils, il y a toujours un potentiel à valoriser”, assure Amirouche Mesbah, directeur de la Jeunesse.
Ainsi, la ville pilote le dispositif départemental SOS Rentrée qui accompagne les jeunes sans affectation vers des études supérieures. À la mission locale, les jeunes de 16 et 25 ans à la recherche d’un emploi ou d’une formation peuvent bénéficier de plusieurs outils d’insertion sociale et professionnelle.
À travers les quartiers, les éducateurs du Club Espoir s’attachent à rappeler à celles et ceux qui auraient décroché qu’ils ont toujours le droit à une deuxième chance. Aujourd’hui en poste dans un entreprise où elle se plaît à “créer des voyages”,
Éva-Calixte tient à insister : “Quel que soit son parcours, il ne faut pas avoir honte de demander de l’aide”.
Découvrez le dossier "Vivre ses études à Vitry" dans son intégralité, dans le Mensuel du mois de février.