Cédric Gabali : comme un champion dans l’eau

Publiée le 31 mai 2022 - Mise à jour le 01 juin 2022

© Alexandre Bonnemaison

Nageur de 17 ans, passé par l’ES Vitry, le Vitriot Cédric Gabali va participer cet été à ses premières compétitions internationales dans la catégorie juniors. Avec en tête, un objectif : les Jeux olympiques de Paris en 2024.

À 6 h 30, il est déjà sur les bords du bassin, prêt pour le premier plongeon de la journée. Cédric Gabali suit un programme de (futur) champion : chaque jour, c’est deux fois deux heures d’en- traînement au stade nautique Youri-Gagarine de Villejuif, sans compter les multiples séances de musculation et de préparation physique auxquelles il a droit toutes les semaines. On en oublierait presque que Cédric est aussi en terminale pro Métiers de l'électricité et de ses environnements connecté (MELEC) au lycée Chérioux.

“J’ai déjà dû rater des semaines pour aller en compète, explique-t-il. L’année prochaine, j’aurai terminé, et je compte me concentrer dans ma natation.”

Depuis 2019, ce jeune Vitriot est inscrit sur la liste des sportifs espoirs du ministère des Sports. Un espoir qui se mue peu à peu en réa- lité : le 5 avril dernier, Cédric s’est qualifié dans les disciplines du 50 mètres et du 100 mètres nage libre en individuel et sur les relais pour les Championnats d’Europe juniors, qui auront lieu du 5 au 10 juillet à Bucarest. Il sera aussi dans l’équipe de France aux Championnats du monde juniors du 30 août au 4 septembre à Lima, pour le relais 4x100 mètres nage libre messieurs. Ce sont ses premières compétitions interna- tionales, mais Cédric les anticipe avec calme et sérénité :

“Je me sens bien et pas trop stressé. Je n’appréhende pas !” Bilel Ayouaz, son entraîneur, qui le suit depuis ses premières années de natation à Vitry, est fier : “C’était l’objectif de début d’année, on avait identifié qu’il en était capable”.

Mais les championnats de cet été ne sont qu’une étape vers l’objectif au long terme : la qualification aux JO 2024. “Bien sûr, Paris 2024, ce serait top. Mais 2028, Los Angeles, ça nous laisse plus de temps. Il aura une maturité plus importante”, estime Bilel. Lors de ses débuts dans l’eau en 2009, Cédric n’a pas encore 5 ans. “Ce sont mes parents qui m’ont inscrit pour que j’apprenne à nager. Comme ça, en vacances, je pouvais aller à la plage tranquille.”

À l’âge de 7 ans, il participe à son premier concours. Mais ce n’est que vers 14 ans qu’il prend pleinement conscience de ses capacités : “Au fil des années, j’ai commencé à aimer la compétition. J’avais un bon niveau et des bonnes performances... Alors je me suis dit que j’avais envie d’être nageur pro.” Même s’il reste un grand fan de foot et de basket. Les sportifs qui lui mettent des étoiles dans les yeux ? “Lionel Messi et Kevin Durant, répond-il du tac au tac. Quel palmarès !”

L’année dernière, Cédric Gabali suit son coach au club de Villejuif, pour profiter de conditions de travail plus adéquates. Notamment un bassin de 50 mètres, comme ceux utilisés lors des grandes compétitions. Et un rythme plus soutenu auquel il a fallu s’habituer : “J’essaie de me coucher entre 22 h 30 et 23 heures. Mais, niveau alimentation, je ne fais pas trop attention”. Un point à améliorer, selon son entraîneur : “On avance step by step. Il a fait beaucoup de travail dessus, mais c’est encore perfectible”. El Crackito, comme le surnomment ses amis, sait qu’il a encore du pain sur la planche. Malgré quelques moments de fatigue et de démotiva- tion, il ne lâche rien.

“Pour atteindre nos objectifs, on s’oblige aussi envers nous-mêmes”, conclue-t-il.

Portrait réalisé par Clément Aulnette

 

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