Ensemençons les boulets de la centrale avec la Cie Tangible

Publiée le 05 octobre 2022 - Mise à jour le 05 octobre 2022

La compagnie Tangible, en partenariat avec le Muséum national d’histoire naturelle, lance une nouvelle expérience artistique et scientifique avec les Vitriots : ensemencer les boulets de la centrale EDF pour observer le développement des mousses et lichens sur cet ancien matériel industriel. Rendez-vous le 8 octobre, à l’occasion de la Fête de la science.

Samedi 24 septembre, lors de l’Automne des mains vertes et dans le cadre du Festival Mur/Murs, la compagnie Tangible et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) invitaient les Vitriots à observer les mousses et lichens du parc du Coteau-Marcel-Rosette et ses alentours.

« Les lichens résultent de la symbiose entre un champignon et une algue, tandis que les mousses sont des végétaux de petite taille constitués d’une tige, de feuilles et de rhizoïdes qui tissent le coussin de mousse », expliquait Sébastien Leblond, chercheur au MNHN, aux participants armés de loupes pendant le parcours d’observation.

Un prélude au rendez-vous du 8 octobre, pendant la Fête de la science, au cours duquel quatre boulets de la centrale EDF sur les huit récupérés et installés au parc du Coteau seront ensemencés d’un broyats de mousses et lichens multiples.

Ce nouveau projet s’inscrit dans la continuité du travail que la compagnie Tangible a mené sur la centrale EDF. Pendant quatre ans, elle a accompagné le démantèlement de la centrale autour d’un projet mémoriel d’archéographie.

« Nous avons observé les habitants de la friche de l’ancienne centrale : renards, araignées, moustiques… et la flore qui a réussi à recoloniser ce milieu, explique Edwine Fournier, de la compagnie Tangible. Spécifiquement les mousses et lychens qui sont les premiers à s’installer. »

Des observations qui ont intéressé des chercheurs du MNHN travaillant sur la « biosurveillance », c'est-à-dire la manière dont les mousses et les lichens apportent des informations sur les polluants atmosphériques et contaminants de l’eau de pluie. « Les lichens et mousses sont résistants ou sensibles à différents polluants, d’autres les absorbent. Leur présence, leur disparition ou l’analyse de ce qu’ils contiennent nous donnent des indications sur les polluants présents dans l’atmosphère ou l’eau de pluie », explique Sébastien Leblond.

L’expérience se prolonge avec les boulets de la centrale, énormes boules de concassage en acier, pesant une tonne chacun, qui servaient à broyer le charbon.

« Nous nous sommes demandé ce qui faisait mémoire, représentait le mieux le travail dans la centrale de Vitry, souligne Edwine Fournier. Nous avons choisi ces boulets, avec la volonté qu’ils s’inscrivent dans le développement végétal et animal. »

Les Vitriots sont invités à ensemencer quatre boulets sur huit samedi 8 octobre lors de la 31e Fête de la science et dans le cadre du festival Mur/Murs, au parc du Coteau-Marcel-Rosette :

  • Rendez-vous samedi 8 octobre de 14h à 19h au parc du Coteau-Marcel-Rosette :
    14h, observation et récolte de mousses et lichens en milieu urbain
    16h, goûter moussu
    16h30, création de broyats de mousses et lichens multiples et inventif
    18h, conférence-transat sur le thème de la biodiversité en ville

    En continu : visites de la roulotte, du laboratoire nomade et cabines d’écoute, animations de l’Exploradôme.
     
  • Dimanche 9 octobre, de 13h à 18h, avec trois parcours Mousses et lichens, des pionniers dans un monde qui change à 13h, 15h et 17h
    Réservation obligatoire à production@tangible-et-cie.org

Tout le programme de la 31e Fête de la science

 

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