Un spectacle dansé pour raconter le quartier du 8-Mai-1945

Durant les vacances de la Toussaint, ils sont une dizaine à se donner rendez-vous quotidiennement dans le jardin du Mac Val pour répéter ensemble. Depuis deux mois, sous la direction du chorégraphe et danseur Rafael Smadja, ils ont bien avancé : l’introduction et les principaux tableaux qui rythmeront le spectacle ont déjà été identifiés.

"Raconter les nôtres"

C’est le benjamin du groupe, Mohamed, 10 ans, et la doyenne, Chantal, 74 ans, qui feront leur entrée sur scène en premier pour ouvrir ce spectacle ayant pour thème le quartier du 8-Mai-1945, la ville et ses mémoires. En fond sonore, des extraits d’interviews récoltés en février par la documentariste Maïssoun Zeineddine seront diffusés. Les interviewés y livrent en quelques mots leurs regards sur le quartier, évoquent leur histoire personnelle, familiale et leurs souvenirs de Vitry.

"À partir du thème de départ, les mémoires du quartier, on a avancé pour construire un spectacle qui englobe plusieurs sujets comme la solidarité, le sens de la famille ou les aspirations. On raconte les nôtres avec humanité", explique le chorégraphe Raphael Smadja, artiste compagnon du théâtre Jean-Vilar depuis deux ans. En avril 2021, il y avait déjà joué ses pièces dédiées à ses grands-parents, "El Ged" et "Molo(kheya)" dans lesquels il explorait l’importance des mémoires et de la transmission.

Un spectacle intergénérationnel

Dans le groupe, tous sont amateurs. On compte aussi parmi les participants, Benoît, professeur d’arts appliqués bénévole au centre socioculturel Les Portes du Midi, et quelques-uns de ses élèves. Ensemble, ils intégreront un peu de dessin au spectacle.

L’ancienne coordinatrice famille du centre, Stéphanie, est aussi de la partie. Elle assure : "Le groupe est très hétéroclite, tous les âges sont représentés, et c’est ce qu’il nous importait le plus : construire un spectacle intergénérationnel où le seul point commun, c’est l’envie de créer ensemble". 

En attendant le grand final, il reste encore quelques semaines pour mémoriser chaque enchaînement et se mettre d’accord sur une conclusion. Des idées de musique germent déjà pour finir en apothéose. Le code vestimentaire, lui aussi, doit être choisi. Pas d'imprimés ou de couleurs trop vives. L'ensemble jean et tee shirt remporte l'adhésion collective.

"Trente minutes seuls sur scène, ce sera long pour une première", appréhendent déjà certains. "C’est un sacré travail de mémorisation", sourit Hakima.  

Pour découvrir le spectacle, rendez-vous le 3 décembre au Mac Val et le 4 décembre au théâtre Jean-Vilar.

À l’abord’âge !
• au Mac Val,  le samedi 3 décembre à 17h
• au théâtre Jean-Vilar,  le dimanche 4 décembre à 15h