40 ans de cinéma pour tous à Vitry
Publiée le 14 décembre 2022 - Mise à jour le 27 décembre 2022

À l’occasion de l’anniversaire des 3 Cinés Robespierre, retour sur les grandes étapes d’un cinéma qui a su séduire tous les Vitriots.
Vitry est une ville de cinéma et le premier théâtre cinématographique de la ville date de… 1912 !
La ville a connu sept cinémas différents au cours de son histoire. Le plus grand est construit en 1931 au 3, rue Saint-Aubin (actuelle avenue Maximilien-Robespierre) : Le Central comptait 1 500 places.
Face au déclin de la fréquentation des salles de cinéma et la disparition des salles indépendantes, le conseil municipal de Vitry prend la décision de construire un cinéma municipal tout près du lieu où se trouvait le Central.
Le vendredi 17 décembre 1982, Les 3 Cinés Robespierre et ses trois salles modernes, confortables, sont inaugurées dans un département où la plupart des salles étaient situées dans des centres commerciaux, comme Belle Epine ou Créteil. Dans le hall, l’artiste Luis Tomasello réalise un relief mural à base de figures géométriques qui créent un effet cinétique.
Dès le départ, l’idée est de proposer des films populaires et des films de qualité. La capacité des salles est de 500 places (300, 120 et 80) et le plus grand écran mesure 8,50 mètres sur 3,60 mètres. Elles sont légèrement en pente, pour la bonne visibilité des spectateurs et très bien insonorisées. Des places sont aménagées pour les personnes en situation de handicap et les salles sont dotées de projecteurs derniers cris.
Les cinémas sont « permanents » (on prend un billet et on peut rester autant de temps que l’on veut) de 14 à 24h et le tarif est de 25 francs (17 le lundi).
Au programme lors de la première semaine d’exploitation, La Boum N°2, le dessin animé Brisby et le secret de Nimh et Identification d’une femme.
« Je suis arrivé comme projectionniste dès l'ouverture et le personnel était très motivé, se souvient Mongi Debache, 68 ans, à la retraite depuis un an. Nous avions trois projecteurs 35 mm au même niveau, on pouvait tout superviser, réagir immédiatement en cas de problème, c'était unique en France. Les gens des immeubles aux alentours descendaient en chaussons et en pyjamas. Puis tous les Vitriots sont venus, notamment pour nos tarifs attractifs, et enfin les spectateurs des villes avoisinantes. Les premières années, on faisait 155 000 spectateurs par an. »
La révolution numérique
Au fil des années, le cinéma connaît bien des évolutions.
En 1996, le cinéma commence des projections dites « Art et essai », toujours à des prix avantageux. Le directeur de l’époque, Didier Cornavin, propose des films plus exigeants, de la V.O…
En 2011, la salle obtient le label « Art et essai ». L’année suivante, la révolution numérique arrive, les salles sont équipées, notamment en 3D.
« Le métier de projectionniste a été enterré du jour au lendemain, assure Mongi Debache. J'avais un CAP et j'ai dû me former, comprendre comment fonctionnait l'informatique. Je m'occupais des DCP, les films en format numérique, cela n'avait plus rien à voir avec les lourdes copies 35 mm que l'on devait manipuler, monter, vérifier, sur des plateaux. »
Ouverts 365 jours par an, de 9h30 à 22h30, les 3 Cinés Robespierre proposent toujours des films récents, populaires, des sorties nationale mais aussi des œuvres d’art et d’essai. Et multiplient les rencontres, les événements, les projections pour les malentendants, les personnes en situation de handicap, les seniors, les enfants…
De nouvelles perspectives devraient s’ouvrir pour le cinéma municipal dans le cadre du programme NPRU Cœur de ville.
Et après un quarantième anniversaire fêté en fanfare en décembre, prochain rendez-vous en 2032. Les 3 Cinés Robespierre fêteront… leur demi-siècle !
Les 3 Cinés Robespierre
19 Avenue Maximilien Robespierre
https://3cines.vitry94.fr/
Facebook : 3 Cinés Robespierre
Instagram : les3cinesrobespierre