Valentin Caillon, jeune talent vitriot candidat de "The Voice"

Tu étais le premier candidat à passer et tu as chanté Love me, please love me de Michel Polnareff. Tous les jurés se sont retournés et ont souligné la qualité de ton interprétation. Comment t’es-tu senti ?

J'étais touché, stressé, bien sûr. On ne réalise pas trop, on se retrouve quand même nez à nez avec des monuments de la musique française. C’est comme quand tu prends l’avion pour une destination à laquelle tu ne croyais pas encore, tu poses le pied au sol et tu te dis “Merde, t’es arrivé !” Et quand ça a été diffusé, c’était un peu le deuxième pied sur le sol : “Woh, je suis vraiment arrivé !”

Tu as choisi Zazie en coach. Tu savais déjà que tu voulais aller dans sa team si elle se retournait ?

Zazie, c’était mon choix intime au départ. Puis, quand on arrive sur scène, il y a une espèce de tornade qui remet tout à plat, parce qu’on vient de vivre plein d’émotions, parce qu’on reçoit les remarques des autres jurés… Mais celle qui m’a paru le plus en résonance avec moi, c’était Zazie. Donc c’était un choix de départ qui s’est confirmé après la phase de doute passée.

Quel est ton parcours et ton lien avec Vitry ?

On s’est installés à Vitry en 2007 avec mes parents. Ils m’ont scolarisé à Paris, mais j’ai passé deux ans au conservatoire de Vitry avant d’aller à celui du VI^e arrondissement. J’ai suivi un cursus classique, en alternance avec le jeune chœur de l’Orchestre de Paris et mes études de musique baroque. J’ai fait ça pendant une dizaine d’années jusqu’à mon bac.

Après le bac, j’ai fait une année de médecine, histoire de me dire que… je ne ferai pas de médecine. Puis je suis rentré au conservatoire régional de Paris, où j’ai rejoint le pôle Musiques actuelles. Aujourd’hui, je suis en classe préparatoire pour entrer au Pôle supérieur en musiques actuelles.

Quand j’étais petit, comme ma tête était plutôt à Paris, Vitry était surtout l’endroit où je dormais. Mais quand j’ai pu me déplacer seul, au lycée, j’ai commencé à aller dans les parcs, à Gare au théâtre, au Mac Val, dans ces espaces culturels gigantesques, parfois étonnamment vides. Mes parents n’habitent plus à Vitry, mais moi, si : j’habite en coloc artistique dans un endroit où j’ai mon studio de musique et tous mes instruments. C’est là que je travaille sur mes productions musicales, en complément de mes études.

Et comment es-tu arrivé à The Voice ?

Mon frère m’avait inscrit sans que je le sache, de peur que je sois déçu si je n’étais pas pris. À côté de ça, sans le lui dire, j’ai accompagné un ami qui passait des auditions. Quand je suis arrivé là-bas, je me suis dit : “Valentin, il serait peut-être temps que tu arrêtes d’avoir peur et que tu te donnes les moyens de faire ce que tu as envie de faire”. J’ai demandé, au culot, si je pouvais passer les auditions. Ils m’ont dit d’envoyer des vidéos, j’ai été pris et, de fil en aiguille, je me suis retrouvé aux auditions à l’aveugle.

Clément Aulnette

Prochaine étape : les battles ! L’émission dans laquelle passe Valentin sera diffusée le samedi 15 avril.