Le conseil des enfants rencontre les policiers municipaux
Publiée le 20 avril 2023 - Mise à jour le 20 avril 2023
© Julian RenardSamedi 15 avril, une vingtaine de jeunes du conseil des enfants rencontraient des agents de la police municipale à l’hôtel de ville. L'objectif était de parler sécurité, apprendre à se connaître tout en levant quelques tabous et clichés sur la profession.
Il est 9h15, les élus du conseil des enfants, écharpes tricolores en bandoulière, prennent place en salle du conseil. Plusieurs agents de la police municipale et de surveillance de la voie publique, en uniforme, les attendent, comme l’explique Habib, coordinateur de ce conseil :
« Lors d’un conseil, les enfants ont parlé d’insécurité en ville et demandé ce que faisait la police pour y remédier ? Nous avons décidé de leur demander directement. »
Dont acte. Les gardiens de la paix ont répondu à l’invitation des jeunes élus.
« Nous pouvons tout nous dire. C’est important que chacun puisse s’exprimer, sans jugement », rassure Alain, responsable de la police municipale de proximité.
Une heure de débat ininterrompu
De 9h30 à 10h30, le temps du débat arrive. Les questions des conseillers fusent.
« Combien de mineurs attrapez-vous chaque mois ? » interroge Hacine ; « La police va-t-elle partout, même dans les endroits escarpés ? » questionne Idriss ; « Que faire quand on est suivi dans la rue ? » demande Tyfen…
Autant d’occasions pour les policiers d’instaurer un dialogue avec les jeunes élus, de recueillir leurs ressentis sur les situations d’insécurité, de leur prodiguer des conseils pour y remédier, d’expliciter leurs missions etde balayer quelques clichés sur l’image des forces de l’ordre…
En clôture de ce débat, Selma a interpellé le maire, Pierre Bell-Lloch, venu discrètement écouter ces échanges : « M. le Maire, êtes-vous fier de votre police ? »
« C’est notre police, a-t-il précisé. C’est votre devoir de citoyen de les alerter, de leur signaler les dysfonctionnements. Oui, j’en suis fier. Ce sont des professionnels qui font respecter la loi, protègent les Vitriots et leur permettent de vivre sereinement. »
10h45. L’heure est venue de quitter la salle. La confrontation des points de vue et des vécus de chacun a été vécue positivement.
« Ils nous ont écoutés ; on a pu donner nos idées », a apprécié Mia-Ilou. « Ils ont répondu à toutes nos questions. On connait mieux leurs missions ; on se sent plus en sécurité », a confié Junior. Pour le chef de la police, même satisfecit : « ces échanges ont rectifié les légendes urbaines qui pullulent sur les réseaux sociaux ».
À l’heure de la désinformation accrue sur les réseaux sociaux, cette initiative aura permis d’éclairer ces jeunes citoyens.
Karima Nasli-Bakir