Impasse Kommer : piétonne pour l'école

« Je peux laisser mes petites filles courir devant moi, je n’ai plus peur, même si je garde un œil sur elles car les enfants sont imprévisibles ! » témoigne Vincente, une grand-mère séduite par la piétonnisation de l’impasse Kommer aux heures d’entrée et de sortie de l’école Eugénie-Cotton.

Un peu plus loin, un enfant refait son lacet au milieu de la rue. D’autres marchent en équilibre sur le bord du trottoir. Même pour les riverains, le calme est appréciable.

Slim habite ici : « Pour nous aussi, c’est plus sécurisant. Quand je dois sortir avec ma moto, j’attends un peu, c’est tout ».

Même son de cloche à la grille de l’école où Samiya, avec ses deux enfants de 3 et 5 ans, confie en souriant, « J’en avais parlé aux voisines : “mais pourquoi cette impasse n’est pas piétonne ?” ».

Houssem Djabali, chargé de démocratie locale, raconte, au lendemain du conseil de quartier du Plateau, le 16 novembre : « Les parents d’élèves se sont toujours plaints des voitures qui manœuvraient dans l’impasse. Cette décision est donc le fruit d’une concertation. L’expérimentation menée de septembre aux vacances de la Toussaint étant concluante, les habitants et les parents ont exprimé le souhait qu'elle se poursuive jusqu’à la fin de l’année scolaire ».

Et ce n’est pas Daniel, l’agent responsable de la sécurité aux abords de l’école (et désormais en charge d’abaisser la barrière pour empêcher les voitures de passer) qui va dire le contraire.

« Elle reste close environ vingt minutes, sauf pour les parents qui ont une autorisation, pour accompagner un enfant en situation de handicap par exemple. » Il espère néanmoins que les familles prendront davantage l’habitude de venir à pied, car, pour l’instant, le problème de stationnement demeure dans le quartier...

Katrin Acou-Bouaziz