Les maires disent “non !” au mépris de l’État !
Publiée le 18 décembre 2023 - Mise à jour le 18 décembre 2023

Jeudi 14 décembre, les élues et élus du Val-de-Marne se sont à nouveau rassemblés devant la mairie du Kremlin-Bicêtre à l’appel de l’Association des maires du Val-de-Marne pour dénoncer la baisse des moyens des communes.
Un an après la mobilisation sur le coût de l’énergie à l’appel de l’Association des maires du Val-de-Marne, les élus et parlementaires du Val-de-Marne se sont à nouveau rassemblés devant la mairie du Kremlin-Bicêtre jeudi 14 décembre, sur le mot d’ordre « Un an après, rien n’a changé ! Les maires disent non au mépris de l’État. »
« Les collectivités manquent cruellement de moyens financiers pour maintenir un niveau de service public de qualité à la hauteur des attentes de nos habitant·e·s , explique Pierre Bell-Lloch, maire de Vitry. Nous demandons à l’État de ne pas abandonner les communes et de réévaluer les dotations afin de redonner au service public communal, ce rempart face aux difficultés de la vie, l’élan nécessaire pour accompagner les populations dans leur vie de chaque jour. »
Une atteinte aux finances communales
Après avoir supprimé plusieurs taxes qui représentaient des recettes pour les villes, l’État prévoit en effet, en 2024, des mesures d’exonération de la taxe foncière pour favoriser la rénovation énergétique des logements.
« Nous sommes bien évidemment favorables à une politique d’aide à la réhabilitation énergétique des logements, déclare l’Association des maires du Val-de-Marne, dans le communiqué de presse du 8 décembre 2023. Mais nous nous élevons contre ce texte qui vient, une nouvelle fois, porter atteinte aux finances communales pour conduire une politique qu’il revient à l’État d’assumer. »
En effet, la compétence énergie est une compétence de l’État qui, dans le même temps, baisse les aides octroyées via le dispositif MaPrimRenov.
Les élues et élus du Val-de-Marne dénoncent la poursuite des mesures de paupérisation des communes, donc de limitation de leur marge de manœuvre, et demandent l’application du principe « Qui décide paye, et qui paye décide ».
Maintenir un haut niveau de service public
La veille, le maire, Pierre Bell-Lloch, et l’adjoint au maire chargé de la Promotion du service public, Ludovic Lecomte, accompagnés d’une centaine d’agents territoriaux s’étaient rendus au ministère de l’Économie et des finances afin d’exiger les moyens financiers nécessaires pour verser la prime « pouvoir d’achat » exceptionnelle décidée par le gouvernement sans prévoir de compensation pour les collectivités territoriales.
« Nous avons été entendu, a déclaré le maire, en sortant de l’audience obtenue. Le ministère s’est engagé à nous aider à chercher les fonds nécessaires pour accompagner la ville dans le versement de cette prime. Nous voulons maintenir notre niveau de service public aux habitants et augmenter les revenus des agents, pas choisir entre l’un ou l’autre. »
Pour rappel, les baisses de dotations et les décisions prises par l’État sans compensation représentent un manque de 10 millions d'euros par an dans le budget de fonctionnement de la ville.