Une marche pour porter la flamme de l’enseignement public

Publiée le 05 février 2024 - Mise à jour le 05 février 2024

Du pont suspendu du Port-à-l’Anglais jusqu’au Mac Val, une centaine de personnes ont marché ensemble pour porter la flamme d’un enseignement public de plus en plus en difficulté, entaillé par le manque de moyens et lésé par les annonces gouvernementales.

“On veut du fric pour l’école publique, on veut du cash pour les AESH !” Instits, profs, parents, enfants, élus… Ils étaient une centaine, ce samedi 3 février après-midi, à défiler dans les rues de Vitry pour “dénoncer le manque de moyens criant dans l’école publique”, détaille Lionel Barré, coprésident de la FCPE du Val-de-Marne, l’association de parents d'élèves à l’initiative de cette marche départementale, également soutenue par Sud éducation, CGT éducation et le SNUipp-FSU.

Le rassemblement, qui fait suite à la grève nationale des enseignants du jeudi 1er février, a souhaité porter “la flamme de l’enseignement public”, symbolisée par un flambeau allumé en tête de cortège, “un clin d’oeil aux attaques lancées par Amélie Oudéa-Castéra, à la fois ministre de l’Éducation nationale et des Jeux olympiques”, notifie Lionel Barré.

Souffrance au travail et manque de moyens

Si les dernières déclarations de la ministre exaspèrent, le mal-être est présent depuis bien plus longtemps.

“La casse de l’école publique s’est accentuée sous Blanquer, observe Johanna Cillaire, enseignante à l’école Einstein d’Ivry-sur-Seine. On n’a jamais vu autant d’appels à faire grève, de départs en congés maladie, de démissions… On a une vraie souffrance au travail.”

Lina, enseignante à Vitry, n’a pas fait une seule pause sur le trajet, lançant slogan après slogan.

“Le rectorat et le ministère ont décidé de coupes budgétaires qui se font sur notre dos et celui de nos élèves, et nous empêchent de mener à bien nos missions de service public, déplore-t-elle. Il est temps que nous redéfinissions ensemble les priorités.”

En cause, également, le manque d’assistants d’éducation, et notamment des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH).

“La loi de l’école inclusive de 2005 qui permet d’inclure tous les enfants en situation de handicap à l’école, elle est super… Mais sans moyens pour les accompagner, on fait comment ? lls se retrouvent encore plus exclus”, témoigne Johanna Cillaire. Et pendant ce temps-là, “le budget du privé augmente…”

Soutien de la municipalité

La municipalité soutient cette mobilisation. “Il nous faut nous mobiliser pour que chacun puisse s'épanouir dans l'école de la République”, porte Luc Ladire, premier adjoint au maire.

Sofia Camélia Amimeur, conseillère municipale déléguée à l’enseignement public secondaire et supérieur, abonde : “Classes surchargées, corps enseignant et administratif impactés, manque de postes… L’ensemble du territoire est concerné, donc il faut qu’on montre qu’à l’échelle locale aussi, on est mobilisés.”

Isabelle Ougier, adjointe au maire déléguée aux Dynamiques familiales et à l'éducation précise que “pour la municipalité, l'épanouissement et la réussite des enfants sont une priorité. Il faut une école publique de qualité, pour tous, avec un souffle et du sens. C'est fondamental et c'est urgent.”

Une nouvelle mobilisation est d’ores et déjà prévue ce mardi 6 février.

 

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